L'histoire de la
métallurgie commence avec des minerais de fer réduits facilement sous forme dune éponge de fer
mélangée à une scorie vitreuse. Ce nest quau XIVe siècle que lon sut
produire des températures assez élevées pour fondre léponge sous forme de fonte
contenant environ 4% de carbone.
Ce produit fondu était fragile en raison
de sa forte teneur en carbone. Le problème de la conversion de la fonte en un produit
ductile fut résolu par le procédé du " puddlage ", inventé
par Henry Cort en 1784. Il fallut cependant attendre la découverte du convertisseur par
Henry Bessemer, industriel anglais , en 1856, pour que samorce la révolution
industrielle par la production de grands tonnages daciers transformables en produits demi-finis. La découverte de
Bessemer a pour origine sa tentative daméliorer le
procédé de puddlage en soufflant de lair réchauffé au préalable à travers une
charge de fonte liquide. Bessemer observa alors deux choses essentielles :
- la
première est lélimination par lair du carbone et du silicium de la
fonte ;
- la seconde est le fait que la chaleur dégagée par
l'oxydation des
impuretés de la fonte est suffisante pour élever la température de la charge
métallique dans le domaine de températures supérieures à celle de la fusion du fer pur
(de 1 600 à 1 650 °C). Ainsi la production de fontes de première fusion
en Grande-Bretagne est passée de 1 400 000 tonnes en 1840 à
3 890 000 en 1860, pour atteindre 7 750 000 tonnes en 1880.
Lapparition du convertisseur Bessemer avait en effet permis dabaisser très
notablement le prix de lacier. La découverte de Bessemer fut suivie de celle du
four à sole Siemens-Martin et du procédé Thomas-Gilchrist, en 1878, pour les minerais
phosphoreux.
Un autre pas décisif fut franchi en
métallurgie extractive par la découverte presque simultanée, en 1886, de
lélectrométallurgie de laluminium par Paul Louis
Héroult
en France et par
Charles Martin Hall aux États-Unis. Beaucoup dautres métaux furent ensuite
préparés par électrométallurgie, tels le magnésium, le sodium et le calcium dont la
purification ultime fut réalisée par sublimation ou par distillation sous vide (par
G. Chaudron et J. Hérenguel en France), leur permettant ainsi de servir
dagents réducteurs pour les matériaux de haute pureté intéressant
lénergie nucléaire (uranium, zirconium) ou lindustrie aéronautique et
spatiale (titane et niobium).