DEUXIÈME RÉPUBLIQUE
(avril 1848 - décembre 1852)

DEUXIÈME PHASE

L'assemblée constituante et la commission exécutive

( du  23 avril 1848    au 24 juin 1848 )

 

Jeune homme au drapeau
Daguerréotype  Bibliothèque de France - Paris

Daguerre  annonce la mise au point de son  procédé de réalisation des Daguerréotypes en 1837 et le présente à l'académie des sciences en 1839 François Arago en verra l' intérêt et décidera le gouvernement français d'acheter les droits afin que le procédé puisse être utilisé par tous

 

De la deuxième à la troisième république
Révolution et gouvernement provisoire
Assemblée constituante
Gouvernement Cavaignac
Présidence de Louis Napoléon
Dictature de Louis Napoléon
Restauration de l'Empire
Troisième République

L'assemblée constituante se réunit le 4 mai. Elle désigne une commission exécutive de 5 membres  qui succède au gouvernement provisoire. Elle est constituée de :
Ledru-Rollin, Lamartine, François Arago,   Garnier-Pagès et Marie
les socialistes comme Louis Blanc sont éliminés

Chômage:
le 15 avril 40 000 ouvriers sont dans les Ateliers Nationaux
Le 12 mai Ulysse Trelat est nommé ministre des travaux publics il se trouve alors confronté au délicat problème des Ateliers Nationaux

Coup de force du 15 mai.
Le 15 mai, un coup de force est tenté contre la constituante  afin d'instaurer un gouvernement insurrectionnel à l'Hôtel de Ville sous l'instigation de Barbès et de Blanqui (fils d'un conventionnel de 1789, lui même condamné à mort en 1840 et gracié en 1844) Le coup de force échoue, Barbès et Blanqui seront emprisonnés ainsi que Raspail. Blanqui est condamné à la déportation, Barbès à 10 ans de bagne et Raspail à 6 ans de prison

Le 17 mai, le général Cavaignac, républicain convaincu, qui venait juste d'être nommé gouverneur général de l'Algérie est appelé comme ministre de la guerre.

Les détracteurs des Ateliers Nationaux, notamment le comte de Falloux  peuvent alors réclamer à corps et à cris leur fermeture
Le 22 mai l'assemblée vote l'attribution d'un million pour les Ateliers Nationaux et le 15 juin Trelat se voit contraint de réclamer à nouveau 3 millions de francs.
Le 16 mai il y a 10 000 enrôlés dans les Ateliers le 15 juin ils sont 118 000, les Ateliers avaient déjà coûté 7 millions ce qui aurait porté la note à 45 millions sur l'année.
Le 24 mai Trelat prend la décision de dissoudre les Ateliers Nationaux, Emile Thomas qui les dirigeait refuse Trelat renonce provisoirement et "démissionne" Thomas qui est expédié à Bordeaux.

En fait la mentalité de l'époque ne connaissait pas l'assurance chômage, donner de l'argent à un chômeur, même des gens comme Victor Hugo, considéraient cela comme une incitation à la fainéantise ou comme, pour l'écrivain, une humiliation. Or la chambre des députés était composée de bourgeois , commerçants, artisans peu ouverts aux idées neuves. On peut ajouter à cela que le milieu des chômeurs était parcouru par la propagande bonapartiste ce qui faisait peur.

Cependant, les difficultés financières du gouvernement sont réelles :
- La métallurgie passe de 377 millions de tonnes en 1847 à 245 en 1851
- La production de rail de chemin de fer passe de 89 à 27 millions de tonnes
- Les investissements dans les chemins de fer de 86 à 44 millions de francs 
- Le budget des travaux publics de 216 à 65 millions de francs
 
Et l'effondrement de la Bourse n'incite pas à investir , il y a très peu d'argent en circulation

Extrait du livre d'Inès Murat La deuxième république


Le 19 mai une commission spéciales est créée en vue de la suppression des Ateliers nationaux. Le comte Falloux est le rapporteur et Michel Goudchaux le président, ces deux personnages étant partisans de leur suppression.
Le 19 juin décision est prise, les ouvriers de 18 à 25 ans devront s'engager dans l'armée d'Algérie ceux qui refuseront seront licenciés 5 000 doivent se faire inscrire pour aller assécher la Sologne, 
Le 23 au matin après un grand rassemblement place de la Bastille, Paris se couvre de barricades ( 400 en tout)  occupées par des chômeurs poussés par la misère aux cris de "du pain ou du plomb" .
Le 24 juin l'assemblée supprime la commission exécutive et la remplace par un chef de l'exécutif, le général Cavaignac.

La lutte est meurtrière le général dispose de 50 000 hommes dont 30 000 éprouvés. Toutes les tentatives de conciliation ont échouées (Arago, Monseigneur Affre qui sera tué). Le bilan sera lourd, des milliers de tués (6 généraux furent tués), 15 000 arrestations, 6 374 seront relâchés, 4 348 déportés en Algérie et le reste devra attendre un jugement ultérieur.

Le 4 juin des élections complémentaires avaient eu lieu, elles confirmaient l'évolution conservatrice de l'électorat, Thiers était élu. Thiers qui avait été plusieurs fois le premier ministre de Louis-Philippe.

 

 

QUI GOUVERNE CHEZ NOS AMIS ET/OU ENNEMIS
 

AU VATICAN
Pape Pie 9 ( 1846 - 1878 )
GRANDE-BRETAGNE
Souverain Victoria (1837 - 1901)
Premier Ministre John Russel (1846 - 1852)
ESPAGNE
Souverain Isabelle 2 ( 1833 - 1870 )
PORTUGAL
Souverain  Marie 2 l'Educatrice restaurée ( 1834 - 1853 ),
ETATS-UNIS D'AMERIQUE
Président James Knox Polk (1845 - 1849)
PRUSSE
Souverain Frédéric Guillaume 4 ( 1840 - 1861 )
AUTRICHE
Souverain Ferdinand 1er le débonnaire ( 1835 - 1848 ), François Joseph 1er (1848 - 1916 règne exceptionnel de 68 ans )
RUSSIE
Souverain - Tsar Nicolas 1er ( 1825 - 1855 )

 

Gouvernement provisoire Répertoire alphabétique Liste des documents

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Informations sur la fiche
Numéro 105/145
Numéro -2ème République 2/5
Dernière révision 21/01/2019