DICTIONNAIRE DES PERSONNAGES DE LA PREMIERE REPUBLIQUE
( 201 noms )

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Alvinczy Joseph
(1726-1810)
Général autrichien. Il commande une offensive autrichienne à partir du Tyrol destinée à délivrer Mantoue  le 2 novembre 1796 il dispose de 45 000 hommes, le double de Bonaparte. Il bat Bonaparte à Bassano le le 6 novembre et le lendemain il bat Belgrand de Vaubois à Callianomais le 15 -17 novembre il est sévèrement battu à Arcole par Bonaparte, il bat en retraite après avoir perdu de nombreux soldats. Il lance une nouvelle offensive pour délivrer Mantoue le 7 janvier 97 , il sera battu à Rivoli le 14 janvier 97
Augereau Charles-Pierre-François
duc de Castiglione
(1757 - 1816)
Fils de petites gens, il s'engage comme volontaire. Général de division en 93, il est envoyé en Italie en 95 . En avril 96 ses troupes et celles de Massena empêche la jonction des troupes Sardes et Autrichiennes. le 25 avril le général sardes Colli demande l'armistice auprès de Bonaparte. Le 19 juin Augereau entre à Bologne puis à Ferrare. Le 8 septembre l'action conjugué des forces de Bonaparte , Massena et Augereau remportent la victoire de Bassano. En 97 Bonaparte envoie Augereau pour soutenir les républicains ( coup d'état du 18 fructidor) . Il est nommé à la tête des armées Rhin-et-Moselle et Sambre-et-Meuse . En 1805 il sera nommé à la tête du 7eme corps de la grande armée mais il sera dépassé et la suite sera moins brillante. Il est qu'en même fait maréchal puis rayé aux cent jours . La restauration se passera de ses services.
Babeuf François-Noel dit Gracchus
(1760-1797)
Pour Gracchus Babeuf le but de la société est le bonheur commun. Il est partisan de la suppression de la propriété privée , le partage égale des propriétés ne peut être stable. Ce programme est exposé dans le manifeste des plébéiens publié dans le "Tribun du peuple" le 30 novembre 95. Il se démarque de l'idéologie des sans-culottes et des Jacobins qui était basée sur la propriété privée fondée sur le travail personnel. C'est la première fois que le communisme quitte la rèverie utopiste pour devenir une proposition concrète et par la conspiration des égaux il entre dans l'histoire des luttes voir la fiche directoire d'après Lénine il a été le premier Bolchevik
Bailly Jean Sylvain
(1736 - 1793)
Un des plus grands astronomes du 18 ème siècle, il a découvert les satellites de Jupiter et écrit une Histoire de L'Astronomie. Admirateur de Franklin, Élu au premier tour premier député de Paris, il préside la séance du jeu de Paume le 20 juin 1789 après la prise de la Bastille il devient maire de Paris. Il ne saura pas résoudre les problèmes de subsistance et fera tirer sur les pétitionnaires du Champ de Mars. Haï de toute la gauche, dés le début de la législative il donne sa démission. En 93 il sera arrêté, jugé et guillotiné
Barras Paul-François comte de
( 1755 - 1829 )
Député du Var à la Convention, il siège à la montagne. Il est envoyé dans le midi d'abord pour une mission militaire il se fait adjoindre Fréron, il supervise la reprise de Toulon et remarque le jeune Bonaparte. Ils mettent la terreur en application à Marseille puis à Toulon et sont rappelés à Paris dés janvier 94 pour leurs exactions. Le soir du 27 juillet 1794 (9 thermidor an 2) il conduit les troupes qui prennent l'hôtel de ville dans lequel sont réfugiés Robespierre et ses partisans. Le 5 octobre 95 (13 vendémiaire an4) il fait appel à Bonaparte pour réprimer l' insurrection royaliste puis le mettra en relation avec Joséphine de Beauharnais une de ses maîtresse dont il est un peu las, il sera témoins de leur mariage le 9 mars 96. Il est membre du directoire à sa création le 4 novembre 95. Il y représentera la gauche constamment. Il organise avec Reubell  et La Révellière-Lépeaux le coup d'état du 4 septembre 97 (18 fructidor an 5) pour contrer les royalistes (Pichegru, Carnot...) Le 9 novembre 99 (18 brumaire an 8), à la demande de Bonaparte,  il donne sa démission de Directeur permettant à Bonaparte de faire son coup d'Etat mais n'en tire pas les bénéfices escomptés. Il penchera de plus en plus vers les royalistes, assigné à résidence à Marseille, puis exilé à Rome puis emprisonné il ne retrouvera sa liberté qu'en 1814.
Barbaroux Charles-Jean-Marie
(1767 - 1794)
Député Girondin. Il est décrété d'arrestation à son domicile le 2 juin 93, il gagne Caen et essaie de fomenter une insurrection. Il est exécuté à Bordeau le 25 juin 94
Barère Bertrand Barère de Vieuzac
(1755 - 1841)
Il est député de Tarbes aux états généraux puis à nouveau à la convention. Ses qualités de négociateur, de médiateur et son sens de la synthèse en font une figure au sein de l'assemblée. Il est élu au comité de salut public où il sera notamment le porte parole à la convention. Plutôt montagnard sans l'être vraiment, il ne lâchera Robespierre qu'au dernier moment. Il quitte le pouvoir le 1er septembre 94. En 95 il est mis en accusation avec Billaud-Varenne et Collot d'Herbois il s' évade avant son embarquement pour la Guyanne et vit caché durant tout le Directoire. Amnistié par Bonaparte il aura auprès de lui des petits rôles d'informateur
Barnave Antoine Pierre Joseph Marie (1761 - 1793) Avocat protestant Dauphinois il est à l'origine du club des Jacobins, il est le meilleur orateur des États Généraux et de la Constituante. Il sera chargé avec Pétion et Latour Maubourg de ramener Louis 16 après son arrestation à Varenne. Il est opposé au suffrage universel et à l'émancipation des esclaves , il s'attire l'antipathie de nombreux députés il évolue et fonde avec d'autres (La Fayette notamment) le club des feuillants ( du couvent des feuillantines) qui préconise l'application de la constitution qui maintient le rôle du Roi. On découvrira qu'il a conseillé au roi d'opposer son veto aux décrets sur les immigrés et les prêtres réfractaires. Il est arrêté et guillotiné le 29 octobre 1793
Barthélemy François-Marie, marquis de
(1747-1830)
En 95 il négocie avec la Prusse Le traité de Bâle est conclut et ratifié par la convention le 14 avril 95. Il est élu Directeur le 26 mai 1797. Il est arrêté avec Pichegru le 5 septembre pour sympathies royalistes et déporté le 6. Il s'évade de Guyanne le 3 juin en compagnie de Pichegru et trouve refuge en Angleterre.
Basire Claude
( 1761 - 1794 )
Député à la convention. Le 29 mai 92 il propose la dissolution de la garde du roi ce qui est fait le lendemain. Il est compromis dans le scandale delà liquidation de la compagnie des Indes avec Fabre d'Eglantine. Il est arrêté le 17 novembre 93 jugé et exécuté avec les dantonistes
Berthier Louis Alexandre
( 1753-1815 )
Il est Lieutenant colonel en 1789, il est le chef d'Etat major de La Fayette , patriote tiède il devient la cible de Marat; Berthier n'est ni un homme politique ni un homme de guerre , c'est un excellent technicien. En mars 96 il devient chef d'état major de Bonaparte. Il sera beaucoup dans la stratégie Napoléonienne, ils ne peuvent se passer l'un de l'autre mais Berthier a de plus en plus peur des audaces de son maître. Berthier qui était un homme de l'ancien régime est aprécié de Louis 18 , ils ont le même langage. Louis 18 le comble de faveurs. Mais quand napoléon est de retour, il est déchiré, il ne veut pas repartir à l'aventure mais il ne peut pas non plus rester avec ceux qui combattent son dieu. Il se rend en Bavière avec sa femme qui est la fille du prince Guillaume de Bavière et 15 jours avant Waterloo il tombe d'une fenêtre du palais de Bamberg sans doute un suicide. Napoléon apprenant cela s'évanouira d'émotion.
Berthollet Claude -Louis
(1748 - 1822 )
Chimiste. Il aura du mal à adhérer aux thèses de Lavoisier mais lorsqu'il sera convaincu il le dira publiquement en 1785. très proche de Monge il travaille à ses cotés et l'accompagne en Italie (96) puis en Egypte (98). Il fondera en 1807 avec Laplace la société d'Arcueil qui sera le rendez-vous des jeunes savants Biot, , Candolle, Gay-Lussac, Malus, Arago, Chaptal. Fidèle serviteur de la convention puis de l'empire, couvert d'honneur par Bonaparte qui l'appelait "mon chimiste" il le reniera en 1814, il sera récompensé par Louis 18 contrairement à Monge
Bigot de Préameneu Félix-Julien-Jean
(1747-1825)
Juriste, il a contribué avec Portalis à l'élaboration du code civile.Portalis décédé, il le remplace au ministère des cultes.
Billaud-Varenne Jean-Nicolas
(1756 - 1819 )
Avocat et auteur dramatique manqué. Il est surnommé le Rectiligne. C'est un orateur très écouté des jacobins. Il rejoint la commune de Paris le 10 Août 92 puis est élu à la convention avec Robespierre Marat et Danton. Il est appelé au comité de salut public avec Collot-d'Herbois le 5 septembre 93. Il sera un des acteurs de la chute de Robespierre. Dénoncé lors de la réaction thermidorienne il est condamné à la déportation en avril 95 envoyé en Guyanne avec Collot d'Herbois
Boisgelin de Cucé Jean-de-dieur Raymond de
(1732-1804)
Archevêque d'Aix en Provence, au début des Etats Généraux , il essaie de maintenir la cohésion du clergé. Ami de La Luzerne évêque de Langres, Champion de Cicé archevêque de Bordeau, Loménie de Brienne évêque de Toulouse tous membre de ce groupe dit des Monarchiens et des Impartiaux. Il essaiera une stratégie de conciliation. Il critiquera les projets de constitution civile du clergé estimant l'assemblée incompétente sans concertation avec le clergé.. Il rédige "l'exposition des principes sur la  constitution civile du clergé le 30 octobre1790 qui sera signée par 119 prélats dont 30 évêques. Il se propose de se rendre à Rome pour négocier un compromis avec le Pape (3 décembre 1790). Il émigrera après les massacres de Septembre. Jusqu'au bout il aura essayé de  concilier la république et Rome chacun prenant des positions tranchées, il n'y parviendra pas
Bonchamps Charles-Melchior-Artus de
(1760 - 1793)
Chef vendéen. Il remporte avec d'Elbée une victoire à Beaupréau sur Berruyer le 22 avril 93, et il s'empare avec La Rochejaquelein de Bressuire le 3 mai puis avec le même et Lescure ils battent Quétineau à Thouars le 5 mai. Il bat ensuite les républicain à Doué le 8 juin. Il sera tué lors de la défaite des Vendéens à Cholet le 17 octobre 93
Bouchotte Jean-Baptiste-Noël
( 1754 - 1840 )
Ministre de la guerre. Il est nommé ministre de la guerre le 4 avril 1793. Il nomme dans son ministère les deux Cordeliers: FN Vincent secrétaire général qui fera du ministère de la guerre une base pour les Cordeliers et Ronsin . Il demande à Vincent sa démission la veille de l'arrestation des Cordeliers. Le ministère de la guerre est supprimé le 13 avril 94. Bouchotte est arrêté le 21 juillet 94. Il sera traduit devant le tribunal en décembre et libéré à l'automne 95. Lorsque le club des Jacobins reprendra vie en juillet 99 il sera parmi les premiers adhérents
Boulanger Servais-Baudoin
(1755 - 1794 )
Il remplace Santerre parti en Vendée à la tête d'une force de 12000 volontaires le 1er mai 1793 comme commandant de la garde nationale de Paris le 31 mai le comité insurrectionnel nomme Hanriot à sa place.
Bréard Jean-Jacques
(1751 - 1840)
Il est élu au comité de salut public le 7 avril 1793 et sortant le 29 juillet 94
Brienne Etienne Charles
Loménie de Brienne
(1724-1794)
Archevêque de Toulouse, imprégné de la culture des lumières, ami de Turgot et de Boisgelin membre de l'académie française, c'est un excellent administrateur à défaut d'être un évêque pieux. Ministre des finances de Louis 16 appelé après le renvoie de Calonne   Il reprend largement le programme de Calonne . Il sera obligé de donner sa démission le 24 août 1788 mais entre temps il aura fait passer l'édit accordant l'état civil aux protestants, aura troqué son siège de Toulouse contre celui de Sens plus rentable, et obtenu son chapeau de Cardinal. Il prêtera serment en 91 et reste évêque de Sens. Il meurt subitement en 94.
Brissot Jacques-Pierre
(1754 - 1793)
En 1786 il fonde la société des amis des noirs pour la suppression de l'esclavage qui jouera un grand rôle dans la formation de l'esprit public. Il fait paraître le patriote français journal farouchement républicain alors qu'il se place au service de La Fayette puis du duc d'Orléans à qui il songe faire offrir la régence. A la législative il sera le chef des Brissontins qu'on appellera plus tard Girondins. Farouchement pour la guerre il dénonce le "comité autrichien" La Fayette, Barnave, Lameth, Duport) Il dira, le 9 juillet 1792, "on vous dit de craindre le roi de Prusse et le roi de Hongrie, frappez la cour des Tuileries et vous les aurez tous atteints". Il fait déclarer la patrie en danger le 11 juillet . Il perd peu à peu la confiance des sans-culottes accusé de Fédéralisme, il est arrêté le 2 juin 1793 et exécuté le 31 octobre.
Brune Guillaume Marie Anne
( 1763-1815 )
Clerc de procureur puis imprimeur, au début de la révolution il se lance dans le journalisme. Ami de Danton et de Marat il est l'un des fondateur du club des cordeliers. Il s'engage parmi les volontaires en 91 , en 93 il est général de Brigade.Bonaparte le fera général de division en Italie et le Directoire le nomme à la tête de l'armée de Batavie. Il bat le corps anglais de débarquement à Bergenet à Castricum. Après le coup d'état du 18 brumaire, le 1er consul le charge de rétablir le calme en Vendée . Puis après Marengo il le nomme à la tête de l'armée d'Italie. Le 27 décembre 1800 il bat les Autrichiens à Mozembano et entre dans Véronne le 3 janvier 1801. cette même année il est nommé président de la section guerre au Conseil d'Etat Il est fait maréchal en 1804 mais peu courtisan, resté très cordelier il tombe dans la disgrâce. Malgré cela il rejoindra Napoléon au cents jours . Il meurt assassiné à Avignon par un partisan royaliste.
Brunswick Charles-Guillaume, Ferdinand duc de
( 1735 - 1806 )
Général prussien. Prince libéral et cultivé il est plus calculateur qu'audacieux on dit même qu'il manque la victoire à trop prévoir la retraite. Nommé généralissime de l'armée coalisée il compromet les opérations par son indécision. Il signe le fameux manifeste qu'il n'a ni rédigé ni inspirer et qui a pour effet de galvaniser les troupes de la révolution. Quand il recule à Valmy devant la résistance inattendue des troupe de la révolution  les dix mille émigrés qui sont enrôlés dans sont armée le soupçonne d'avoir été acheté. Il donne asile au duc de Chartres futur Louis 18 dont aucun souverain ne veut s'encombrer
Buonarroti Philippe
(1761-1837)
Originaire de Pise il vient à Paris lorsque la révolution éclate. Il devient un orateur écouté au club des Jacobins. Naturalisé Français,  familier de Robespierre, il effectue différentes missions pour la convention. Après la chute de Robespierre il est jeté en prison où il fait la connaissance de Babeuf qui en 96 l'entraîne dans ses conspirations. Il est à nouveau arrêté et condamné à la déportation. Amnistié par Bonaparte , il refuse de rentrer en France. Il s'installe à Bruxelles où il rédige son livre "Conspiration pour l'égalité"
Buzot François
(1760 - 1794 )
Avocat à Evreux il est élu député du Tiers  où il siège à l'extrême gauche  avec Robespierre. Il joue un grand rôle dans la rédaction des droits de l'homme, de la constitution de 91 et dans la réorganisation des finances et de la justice. En février 91 il se lie à Mme Roland (dont il sera probablement le soupirant préféré) Elu à la convention en 92 il devient alors un adversaire acharné de Danton et Robespierre. Il dénonce la collusion entre le comité de salut public et le tribunal révolutionnaire il est décrété d'arrestation le 2 juin 93, s'enfuit cherche à organiser une insurrection   à Evreux puis à Caen erre dans le Bordelais avec Barbaroux et Pétion. il se suicide dans les bois de Saint Emilion.
Cadoudal Georges
( 1771-1804 )
Issu d'une famille de cultivateur du Morbihan , il prend les armes dés 93 et s'impose comme chef de la chouannerie . Fin 99 les autres chefs chouan ont déposé les armes mais il poursuit le combat il est battu en 1800et doit alors passer en Angleterre. Il est contraint à l'inaction par la paix d'Amiens du 25 mars 1802 mais la reprise des hostilités en mai 1803 lui permet de revenir en France. Il est arrêté sur dénonciation d'un complice le 9 mars 1804. Il est guillotiné le 28 juin suivant.
Calonne Charles-Alexandre de
(1734-1802)
Calonne sentait le besoin de redonner confiance en l'Etat aussi entreprit-il une politique de dépenses , il investit, encourage le commerce et l'industrie, finance d'importants chantiers . Mais les finances de l'Etat ne peuvent suffire, il doit emprunter et cher. La politique de Calonne est cependant plus profonde qu'elle n'y parait, il propose la suppression de toutes les douanes internes pour faciliter le commerce, l'aliénation du domaine royal pour payer les dettes de l'Etat et de nombreuses réformes des différents impôts. Il veut s'appuyer sur les notables mais ceux-ci ne le suivent pas, pas plus que les nobles et que le clergé. La société était bloquée
Cambacérès Jean-jacques-Régis de
(1753-1824)
Né à Montpellier d'une famille de noblesse de robe , conseiller à la cour des aides de Montpellier en 1774, président du tribunal criminel de l'Hérault en 90 il arrive à Paris député de son département à la convention comme juriste compétent, bon vivant notoire et révolutionnaire prudent. Tel il restera toute sa vie. Il sera 3 fois membre du comité de salut public après la chute de Robespierre et il ne s'y distinguera guère que pour son assiduité La Revellière dira "faire préparer bon pot au feu, excellent pain, excellent vin, pour ne pas succomber sous le poids du labeur" . Sous le consulat l'amitié de Sieyès le fait ministre de la justice en juillet et consul en décembre 99. Talleyrand aura coutume de désigner les trois consuls avec les trois termes latin: hic (masculin) pour Bonaparte, haec (féminin) pour Cambacéres qui était homosexuel et docile,  et hoc (neutre) pour Lebrun qui était très froid. Bonaparte l'avait choisi pour ses connaissances juridiques et sa familiarité avec les milieux révolutionnaires que le premier consul n'avait pas. Il poussera à la proclamation du Consulat à vie. L'Empire le prive de son consulat mais Napoléon le couvre d'honneurs et de prébendes. Il est le principal rédacteur du code civil. En 1813 il préside le conseil de régence chargé de veiller au grain pendant l'absence de l'Empereur.
Cambon Joseph
( 1756 - 1820)
membre de la municipalité de Montpellier il est député de l'Hérault à la Législative puis à la convention où il vote avec la montagne . Il dirige le comité des finances du 10 octobre 92 au 5 avril 95 et entre au comité de salut public le 3 avril 93 où il en est exclu et le 5 il est déclaré d'arrestation  . Il quitte la France, rentré la la fin de l'année, il se retire de la vie politique. Il sera exilé par Louis 18 et mourra en Belgique
Camus Armand Gaston
(1740 - 1804)
Avocat janséniste élu à Paris. Il propose que la déclaration des droits de l'homme soit précédée par une déclaration des devoirs, proposition qui est rejetée le 4 août 1789.Défenseur de la constitution civile du clergé. Nommé directeur des archives nationales (7 septembre 1790) Il est élu secrétaire de la convention le 20 septembre 1792 (Pétion président). Suite à une plainte de Dumouriez concernant l'état de son armée , il est envoyé en inspection avec Danton et d'autres suite à son rapport Dumouriez est convoqué
Canclaux Jean-Baptiste-Camille de
( 1740 - 1817 )
Général. Il est chargé tout d'abord de réprimer la chouanerie en Bretagne où il est chef de l'armée des cotes de Brest puis son rôle s'étendra vers le Vendée. Il repoussera l'attaque de Nantes par les Vendéens le 29 juin 93 .  Le 1er octobre 93 il est relevé de ses fonctions. Il prendra le commandement de l'armée de l'ouest un an après le 8 octobre 94. Grâce à son action et celle de Hoche un accord pourra être trouvé entre la convention et les insurgés. Il entrera dans Nantes le 26 février 95 avec Charette à ses côtés
Carnot Lazare
( 1753 - 1823)
Ingénieur militaire. Député à la législative puis à la Convention. Membre du comité de salut public. Membre du Directoire. Ministre. Lazare Carnot est non seulement un mathématicien de haut vol mais aussi un poète. D'un naturel violent il est aussi d'une honnêteté et d'un droiture exemplaire. Il aura deux fils, l'aîné Sadi Carnot qui énoncera les principes de la Thermodynamique et Hypolite qui deviendra ministre de l'instruction publique en 1848 et qui aura lui même un fils Marie-François-Sadi  nommé plus couramment Sadi Carnot et qui deviendra Président de La 3eme République en 1887.
Lazare issu de l'école du génie de Mézières, ingénieur militaire passionné de Mathématiques. En 83 il est Capitaine à Arras il y fait la connaissance de Robespierre . Député à la législative en 91 puis à la Convention il y siège à gauche sans toutefois faire parti des Jacobins. Elu au comité de salut public il est chargé de la guerre. Il réorganise les armées et rétablit la discipline. Il se heurte fréquemment à Saint -Just et aux Cordeliers du ministère de la guerre. Il sera reconnu comme organisateur de la victoire ce qui lui permettra d'échapper aux arrestations des anciens du comité en 95. Membre du directoire il se rapproche des royalistes. Le coup d'état du 4 septembre 97 l'oblige à l'exil Bonaparte le rappelle en 1800 il fait un bref passage comme ministre de la guerre ( 2 avril - 8 octobre ) . Membre du Tribunat il est le seul à voter contre l'établissement de l'Empire. Il quitte la politique en 1807 et propose ses services à l'empereur en 1814. Il dirige le ministère de l'intérieur pendant les cent jours. Invité par le Tsar il va vivre à Varsovie puis à Magdebourg à l'invitation du roi de Prusse où il meurt en 1823
Carra Jean-Louis
(1742-1793)
Journaliste, Député à la Convention. Il fait paraître fin avril 89 "L'orateur des Etats Généraux" et en octobre 89 "Annales patriotiques et littéraires" Le 19 août 92 il est nommé codirecteur avec Chamfort de la nouvelle Bibliothèque nationale (ex royale) Il sera exécuté avec les autres girondins le 31 octobre 1793
Carrier Jean-Baptiste
( 1756 - 1794 )
Il est député Montagnard à la convention en 93 . Il est envoyé en mission à Nantes pour réprimer l'insurrection. Il concevra les bateaux à fond escamotable pour noyer ses victimes qui se chiffreront par centaines dont au moins 150 prêtres réfractaires. Il est rappelé à Paris le 21 février 94. Au club des Cordeliers, il réclame "une saine insurrection" le 4 mars, en réaction les jacobins envoie une délégation et les cordeliers font machine arrière. Il est exclu des Jacobins après avoir demandé la liberté de la presse avec Fréron et Tallien le 3 septembre 94. Le 8 septembre a lieu le procès de 97 accusés nantais ( les rescapés de la liste de 132 notables nantais supposés complôteurs et qui ont effectué le voyage à pied) le accusés se transforment en accusateurs ils sont acquittés le 14 et Carrier passe en jugement le 21 novembre 94, il est exécuté le 16 décembre 94
Cathelineau Jacques
( 1759 - 1793 )
Général vendéen. Modeste voiturier de Pins au Mauges dans le Maine et Loire, très pieux, il prend la tête des paysans révoltés le 13 mars 1793. Il sera élu plus tard Général en Chef de l'armée royale et catholique. Blessé lors d'un assaut contre Nantes le 29 juin 93 il meurt le 4 juillet 1793
Cazalès Petite noblesse Ancien officier de Dragon
Chabot François
( 1756 - 1794 )
Evêque constitutionnel de Blois, membre des Jacobins. Il dénonce Condorcet qui est décrété d'arrestation.   Ennemi d'Hébert ils se dénoncent mutuellement de conspirateur. Il est compromis dans le scandale de la liquidation de la compagnie des Indes avec Fabre d'Eglantine. Il est arrêté le 17 novembre 93 jugé et exécuté avec les dantonistes
Châlier Joseph
( 1747 - 1793 )
Officier municipal à Lyon en 1790 il siège au tribunal de commerce. Il est suspendu fin 91. Après le 10 août 92 il se signal par la véhémence de ses revendications et l'agitation qu'il entretient. candidat à la mairie il est battu par le girondin Nivière-Chol. Aidé des trois conventionnels montagnards en mission il réussit à se rendre  maître du pouvoir municipal en mars 93. La collusion Girondins-Royalistes le renverse en mai 93 et le 16 juillet il est guillotiné. Il devient comme Marat un "martyr de la liberté"
Championnet Jean-Etienne Vachier dit
( 1762 - 1800 )
Général. Il sert à 20 ans dans l'armée espagnole. Patriote convaincu il forme un bataillon de volontaires dans sa ville natale Valence (France) en 1792. De 94 à 97 il est avec Kléber et Marceau un des meilleurs lieutenant de Jourdan à l'armée de Sambre et Meuse.
Chaptal Jean-Antoine
( 1756 - 1832 )
Docteur en médecine et Professeur de chimie, Il devient en 1794 directeur de la poudrerie de grenelle à Paris. Professeur à l'école polytechnique et membre de l'académie des sciences en 98. Bonaparte le nomme conseiller d'Etat fin 99 et ministre de l'intérieur en 1801. Il n'approuve pas la proclamation de l'Empire en 1804 il démissionne. Napoléon ne lui en tient pas rigueur et le nomme au Sénat. Lorsque ça va mal il se met au service de l'Empereur et doit organiser la défense à Lyon. Au cent jours il accepte les titre de ministre d'Etat et pair de France. Sa notoriété internationale et sa grandeur d'âme le mettent à l'abri des représailles, il est confirmé à la Pairie
Charette de la Contrie François-Athanase
(1763 - 1796 )
Les insurgés du marais vendéen lui demande de prendre leur tête le 14 mars 93. Il s'empare de Machecoul le 9 juin 93 , battu à Montaigu le 16 septembre et prend Noirmoutier le 12 octobre, il est battu à nouveau à Machecoul le 2 janvier 94, il tient le marais vendéen puis s'empare de Légé le 23 février 94. Le 17 février 95 il signe les accords de La Jaunaye avec la république mais reprend les armes en juin capturé en mars 96 il est fusillé à Nantes le 29
Chaumette Pierre-Gaspard
( 1763 - 1794 )
Il est élu à la commune de Paris le 2 décembre 92 ( avec Roux et Hébert (notamment) et nommé procureur. C'est un ennemi acharné de la Gironde. Soupçonné d'avoir conspiré, (conspiration du Luxembourg) il comparait devant le tribunal le 10 avril 94 et guillotiné le 13
Chénier Marie-Joseph
(1764-1811)
Frère de André Chénier poète guillotiné en 1794, il est lui même écrivain de théâtre et poète. Il obtient le 2 octobre 93 le transfert des cendres de Descartes au Panthéon et en fait retirer les restes de Mirabeau le 25 novembre. Le 24 octobre il fait interdire la destruction des oeuvres d'art. Il sera souvent l'ordonnateur des fêtes et des commémorations. Il fait parti en 1797 du cercle constitutionnel avec Daunou, Sieyès, Talleyrand, Tallien qui compte 400 membres dont 160 députés.
Chouan Jean Cottereau dit
Jean Chouan
Voir Cottereau
Clavière Etienne
(1735 - 1793 )
Membre des Girondins, Il est nommé ministre par Louis 16 le 24 mars 92, il est renvoyé le 13 juin. Il set nommé au conseil exécutif provisoire le 11 août 92. Décrété d'arrestation le 2 juin 93 il se suicide dans sa prison le 8 décembre 93
Clermont-Tonnerre Stanislas de
(1757 - 1792)
Il est élu au comité de constitution le 14 juillet 1789. Il défend, en décembre 89, contre Maury, la citoyenneté des protestants, des juifs et des comédiens.. Il fait partie du club des impartiaux qui rejettent les extrêmismes, ce club sera dissout au printemps 90 et Clermont Tonnerre avec Malouet fondera les amis de la constitution monarchique   ou Club Monarchique qui sera fermé le 28 mars 1791. Il est massacré par la foule en 1792
Cobenzl Ludwig von
(1753-1809)
Chancelier d'Autriche
Cochon de Lapparent Charles
( 1750 - 1825 )
Il entre au comité de salut public le 1er septembre 1794. Il est ministre de la police le 3 avril 96 il quitte sont ministère le 16 juillet 97 à la suite d'un remaniement ministériel qui évince les ministres soupçonnés de sympathies royalistes. Il est déporté le 5 septembre 97
Colli Michele
(1760-1812)
Général Sarde . Il tient Augereau en échec le 16 avril 96 mais il est vaincu 6 jours après par Bonaparte et Sérurier , il demande l'armistice le 25.
Collot d'Herbois Jean - Marie
(1750 - 1796 )
Auteur de pièces de théâtre, il sera un orateur populaire très écouté. Il vante dans son Almanach du père Gérard la constitution de 91. Le 10 Août 1792 il entre à la commune révolutionnaire de Paris puis à la Convention. Il est appelé au comité de salut public en septembre 1793 en même temps que Billaud-Varenne. Partisan de la terreur il réprime le soulèvement Lyonnais. Il échappe à un attentat ce qui sera à l'origine de la loi du 10 juin 94 ( 22 prairial ) qui réorganise le tribunal révolutionnaire et supprime défenseurs et témoins. Il est un des principaux artisans de la chute de Robespierre. Dénoncé lors de la réaction thermidorienne il est condamné à la déportation en avril 95 envoyé en Guyanne avec Billaud-Varenne il y meurt le 8 juin 96.
Condorcet Marie-Jean-Antoine
-Nicolas Caritat
Marquis de
(1743 - 1794)
Encyclopédiste, ami de Turgot, il avait publié à 22ans un Essai sur le calcul intégral. Il mena des recherches en Mathématiques, Economie et en Philosophie il est nommé en 1774 Inspecteur Général des Monnaies. Il est membre fondateur de la société des amis des noirs avec Brissot, Mirabeau, et Clavière en 1788. Puis membre d'un club constitutionnel  la Société des trente  qui se réunit chez Duport en Novembre 88. Il publie le 3 juillet 1790 son Essai sur l'admission des femmes au droit de cité favorable au vote des femmes. Le 8 juillet 1791 il fait l'apologie de la république dans un essai intitulé "De la république, ou un roi est-il nécessaire à la conservation de la liberté?" Il présente à l'assemblée législative  les 20 et 21 avril 1792 son rapport sur l'instruction publique sans convaincre l'assemblée. Il est élu au bureau de la Convention le le 20 septembre 92 avec Pétion pour président et au comité de constitution le 11 octobre 92. Après l'arrestation des Girondins, il est dénoncé le 8 juillet 93 pour ses amitiés girondines et son opposition à la constitution de 93 et décrété d'arrestation. Il se réfugie chez Mme Vernet. Il rédige dans la clandestinité son "Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain" il en achève la rédaction le 4 octobre 93. arrêté le 27 mars 1794, il se suicide le lendemain.
Condorcet Sophie de Grouchy
Marquise de
(1764 - 1822)
Elle épouse le Marquis de Condorcet en 1786. il a 21 ans de plus qu'elle qui est connue comme une des plus belles femmes de son temps. Elle tient salon dans l'Hôtel de la monnaie, elle reçoit les philosophes, les Encyclopédistes, les étrangers de passage. Elle partage la célébrité de son salon avec Mme de Staël. Mais avec la révolution la noblesse s'en éloigne. Après la mort de son mari elle s'occupera de faire publier son "Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain" et la convention dans un ultime hommage en ordonne la publication aux frais de la nation
Cottereau Jean dit Jean Chouan
(1757-1794)
Il avait hérité de son père qui utilisait le cri de la chouette pour se signaler à ses complices le surnom de chouan. Faux Saunier ( récolte illégale du sel) ainsi que ses frères comme leur père il sera poursuivi pour avoir tué un agent de la gabelle, il passera plusieurs années en prison. En 1792 lors d'une tentative d'enrôlement il constitue une bande qui se réfugie dans les bois . Il joue un rôle actif dans la contre révolution et favorise l'émigration. Sa tête est mise à prix il tente vainement d'émigrer en 93 . Il participe à la sanglante bataille du Mans . Réfugié dans les bois "la faim fait sortir le loup du bois" reconnu dans une ferme, il est grièvement blessé et meurt en juillet 94. Sa tombe n'a pas été retrouvée.
Couthon Georges-Auguste
(1755 - 1794 )
Paralysé des jambes des 88, avocat à Riom, Président du tribunal de Clernont-Ferrand en décembre 1790. Elu à la législative en 91 il siège à l'extrême gauche ami inséparable de Robespierre. Il est élu à la convention. Il entre au comité de salut public le 10 juillet 93. Chargé avec Fouché et Collot d'Herbois de rétablir l'ordre à Lyon, il refuse d'appliquer le décret qui décide de raser la ville il est accusé d'être trop modéré. Il rédige la loi du 10 juin 94 ( 22 prairial ) qui réorganise le tribunal révolutionnaire et supprime défenseurs et témoins. Il partage le sort des robespierristes le 10 thermidor ( 28 juillet 1794)
Custine Adam-Philippe de
( 1740 - 1793 )
Général commandant les armées de l'Est il conquiert en 1792 Spire, Worms, Mayence, Francfort mais battu par les Autrichiens à Nahé   Le 1er avril 93 il se replie sur Landau abandonnant la garnison de Mayence assiégée. Il propose sa démission qui est refusée.  Le 13 mai 1793 il est nommé Commandant en Chef des Armées du Nord et des Ardennes. Il entrera en conflit avec le ministre des armées et destitué par Robespierre le 22 juillet 93. Il est guillotiné le 28 août. La garnison de Mayence capitule le 23 juillet 93 après avoir pris l'engagement de ne plus combattre les armées étrangères. Elle arrivera en Vendée commandée par Kléber le 6 septembre 93
Danton Georges-Jacques
( 1759 - 1794 )
Orateur né à la fois jovial et terrible. Membre des Jacobins et dans une moindre mesure des Cordeliers il lutte en 90 contre La Fayette et Bailly. accusé d'avoir été un instigateur de la manifestation du Champ de Mars qui s'est terminé par une fusillade il s'exile en Angleterre en juillet 91. Amnistié il est élu substitut du procureur de la commune. Il intervient peu dans les évênements jusqu'à l'entrée en guerre. Il devient ministre de la justice le 10 août 92. Il joue un rôle important en galvanisant les énergies. Elu à la convention il démissionne de son ministère , il est l'objet d'attaque des Girondins sur les finances de son ministère, sa vénalité et sa désinvolture étaient bien connues. En septembre 93 il se retire dans son village mais revient précipitamment lorsque ses amis sont attaqués en novembre 93. Arrêté le 31 mars avec Camille Desmoulins il est la cible d'un terrible réquisitoire de Saint-Just sur un canneva de Robespierre. Il est guillotiné le 5 avril.
Daunou Pierre Claude François
( 1761-1840 )
Brillant oratorien, le 9 septembre 1792 il est élu conventionnel du Pas de Calais. Il quitte définitivement le clergé. Il fait preuve d'un travail acharné pour la perfection d'une culture étourdissante, d'une honnêteté proverbiale, d'une grande pondération dans ses jugements , d'une passion pour la défense des libertés républicaines, respect et bonté pour l'individu. C'est lui qui propose l'achat de plusieurs milliers d'exemplaire du dernier ouvrage de Condorcet ce qui permettra son impression. Il est un des principaux rédacteur de la constitution de l'an 3 et de celle de l'an 8. son opposition au pouvoir personnel au sein du tribunat le conduira à être éliminé un des premiers, il refuse la direction de l'instruction publique. Pour subsister il succède à Camus à la direction des Archives de l'Empire où il fonde les règles de l'archivisme moderne. Il est élu à la chaire d'histoire et de morale du Collège de France en 1818 et sera député libéral de Brest en 1819 puis en 1830. Il publie la synthèse de toute sa vie son Essai sur les garanties individuelles en 1819 qui aura un grand retentissement international. Il finira sa vie comme secrétaire perpétuel de l'académie des inscriptions.
Davout Louis Nicolas d'Avoust
(1770-1823)
Issu d'une famille noble de Bourgogne il est sous lieutenant de cavalerie en 88. Ardent patriote, il est élu lieutenant colonel d'un bataillon de volontaires et sert dans l'armée du Nord . Lorsque Dumouriez veut retourner ses toupes contre Paris, c'est lui qui fait ouvrir le feu et oblige Dumouriez à fuir en Autriche. Il sert en Vendée comme général de brigade puis à l'armée du Rhin c'est lui qui met la main sur la correspondance de Pichegru avec les royalistes et la communique à Moreau. Desaix qui l'a en haute estime le recommande à Bonaparte. Il le suit en Egypte et à Marengo. En 1804 il est le plus jeune Maréchal. Il ne connaîtra jamais le moindre échec. Austerlitz, Auerstaedt, Eylau , Eckmühl, Wagram à chaque fois les divisions de Davout   permettent d'emporter la victoire et même lors de la retraite de Russie, il est le seul à conserver son corps dans un ordre parfait. Il n'est pourtant pas le préféré de Napoléon , il est "paternel au dernier point pour ses soldats " mais détesté de ses subordonnés immédiats. Stict sur la discipline, intègre, gauche, bourru et brutalement franc
Delacroix Charles
( 1741 - 1805 )
Il est nommé commissaire avec Danton pour enquêter sur Dumouriez en Belgique en novembre 92, il souligne la gravité de la situation en mars 93. Il est élu au comité de Salut Public le 7 avril 93. Il fait adopter par la convention une motion abolissant l'esclavage dans les colonies françaises en février 94. Il est nommé au directoire le 3 novembre 95, il le quitte le 16 juillet 97. Représentant de la France à La Haye, il fomente un coup d'état avec Joubert pour amener les Jacobins hollandais au pouvoir le 22 janvier 1798.
Delaunay Joseph
( 1752 - 1794 )
député à la législative en 1791. Il est compromis dans le scandale de la liquidation de la compagnie des Indes avec Fabre d'Eglantine. Il est arrêté le 17 novembre 93 jugé et exécuté avec les dantonistes
Delmas Jean François  Bertrand
(1751 - 1798)
Général , il est élu au comité de salut public Il est placé à la tête de l'armée du Rhin le 23 septembre 1793. Il rentrera à nouveau au comité le 1er septembre 1794
Desaix Louis Charles Antoine des Aix dit
( 1768 - 1800 )
Dés 1793 il est général de division et commande l'avant garde de l'armée du Rhin, il y restera jusqu'en 97 . En juillet 97 il rencontre Bonaparte dont il devient un des admirateur. Bonaparte s'attache cette homme de guerre de grande valeur . Il l'emmène en Egypte où il le chargera de conquérir la Haute Egypte qu'il administrera de façon remarquable, les population conquises l'appelait le sultan juste. Lorsque Bonaparte quitte l'Egypte se méfiant de Kleber il laisse également Desaix pour le surveiller. Cela ne pourra durer longtemps il sera autorisé à rentrer, il rejoint Bonaparte en Italie le 11 juin 1800 où il reçoit le commandement de 2 divisions. c'est lui qui changera la bataille presque perdue de Marengo en Victoire au prix de sa vie il a 32 ans
Desmoulins Camille
( 1760 - 1794 )
Malgré son bégaiement, il est un   des orateurs le plus écouté des jardins du Palais Royal. Sa harangue du 13 juillet 1789 est passée à la postérité. Il fait paraître un journal "les Révolutions de France et de Brabant" qui connaîtra 86 numéros. Lorsqu'il se marie Robespierre avec qui il a été étudiant à Louis le Grand  et Pétion sont ses témoins. Il fréquente aussi bien le club des Jacobins  que celui des Cordeliers avec son ami Danton. Lorsque celui-ci devient ministre de la justice il prend Desmoulins et Fabre d'Eglantine comme secrétaires . Il est élu à la convention il siège à la Montagne et continue ses attaques contre les Girondins. Après l'exécution de ceux-ci, et l'emballement des exécutions il lance un nouveau journal "le vieux Cordelier" qui dénonce les "exagérés" mais très vite c'est le comité de salut public mené par Robespierre et Barère qui est mis en cause. Il sera longtemps soutenu par Robespierre mais le discrédit que jette les malhonnêtetés de Fabre d'Eglantine sur tous les Dantonistes appelés les "indulgents"par leurs appels à la clémence , ils ne sont plus dans la ligne. Ils sont arrêtés le 31 mars 94 et exécutés le 5 avril.. On verra en lui pour certains " un léger républicain à calembours et à bons mots, diseur de gaudrioles de cimetière" . Selon Robespierre c'est un enfant gâté   pou Barère " il avait beaucoup d'esprit et trop d'imagination pour avoir du bon sens"
Dreux-Brézé Marquis Homme chargé par Louis 16 de demander l'évacuation de la salle du jeu de paume et qui s'entendit répondre la fameuse phrase de Mirabeau
Dubois de Crancé Edmond-Louis-Alexis
(1747 - 1814)
Il avait été Mousquetaire. Député à la Convention Jacobin, ami du peintre David, il s'occupe des affaires militaires commissaire auprès de l'armée des Alpes , il doit faire face à l'insurrection de Lyon son attitude jugée inefficace lui vaut l'hostilité de Robespierre. député sous le Directoire il est en 1797 inspecteur général de l'armée du Rhin. ministre de la guerre en 99 il est écarté par Bonaparte et prend sa retraite
Ducos Jean-François
( 1765 - 1793 )
Député Girondin à la convention. Il est arrêté le 2 juin 93 et exécuté le 31 octobre 93
Ducos Roger
(1747-1816)
Il remplace Merlin de Douai au Directoire le 19 juin 99. Le directoire sera supprimé après le coup d'Etat du 19 brumaire  (10 novembre 99). Il sera consul provisoire quelques jours
Dugommier Jacques-Christophe
(1738 - 1794)
Général républicain Il est nommé commandant de l'armée d'Italie le 3 novembre 1793. Le 19 décembre 93 il reprend Toulon aux mains d'une coalition Anglais-Royalistes, Bonaparte commande son artillerie. Il vainc avec Augereau les Espagnols au Boulou le 1er mai 94. Il est tué au combat mi novembre
Dumouriez Charles François du Perier dit
( 1739 - 1823 )
Brillant , intrigant , ambitieux, dénué de scrupule. ses relations jacobines le font accéder au gouvernement. Au début de l'été 92 il est contraint de reprendre un commandement . Il est l'artisan des victoires de Valmy et de Jemmapes d'une grande portée. Il commence alors à se voir en potentat de la hollande et Saint-Just voit en lui un candidat à la dictature. Il est défait par les Autrichiens à Neerwinden le 18 mars 93 puis à Louvain le 21. Cité à comparaître, il capture les commissaires envoyés par la convention et passe à l'ennemi accompagné du Duc de Chartres son second (futur Louis-Philippe ) et des commissaires. Plus tard il se vendra pour différentes besognes auprès des Anglais.
Duport Adrien (1759 - 1798) conseiller au Parlement de Paris en 1788, c'est chez lui que se réunissent les Trente (voir Target).Il fait parti du triumvirat (Duport, Barnave, Alexandre Lameth) qui prend la tête du parti des patriotes.  D'abord membre du club des Jacobins il sera de la scission qui créera le club des Feuillants. Effrayé de l'évolution de la révolution le triumvirat voudra arrêter le processus révolutionnaire, il se rapproche de La Fayette et souhaitera devenir conseiller du Roi. Partisan de la paix il prend des contacts avec les Autrichiens.  Il est décrété d'arrestation le 15 août 1792- Lameth obtiendra de Danton sa libération il s'exilera en Angleterre puis en Suisse il reviendra  le 27 juillet 1797 et sera expulsé le 4 septembre 1797. Il meurt peu après.
Duport-Dutertre Marguerite -Louis-François
(1754-1793)
Il remplace Champion de Cicé comme Ministre de la justice le 21 novembre 1790, il y restera jusqu'en mars 92. Il est condamné à mort avec Barnave le le 28 novembre et exécuté le lendemain
Elbée Maurice-Joseph-Gigost d'
(1752 - 1794 )
Chef vendéen. Alors qu'il était favorable aux réformes en 1789, c'est la politique religieuse qui pousse dans l'autre bord . il émigre en 1791 où il rejoint les princes mais revient en France en avril 92. les insurgés viennent lui demander de prendre leur tête et c'est à contre coeur qu'il accepte le 14 mars 93. Il remporte l'importante victoire de Torfou le 19 septembre 93 . Il est grièvement blessé a Cholet le 17 octobre il est capturé et exécuté à Noirmoutier le 9 janvier 94
Fabre d'Eglantine Philippe-François Nazaire dit
(1750-1794 )
Poète de second ordre, la postérité se rappelle de lui par les parole "d'il pleut bergère" et les mois du calendrier révolutionnaire. La révolution lui ouvre la voie de la reconnaissance sociale. Intime de Danton dont il sera le secrétaire avec Desmoulins au ministère de la justice en 92. Il participera à une opération d'intoxication des actionnaire de la compagnie des Indes dont il fera chuter le cours de l'action en falsifiant un décret. Il est arrêté avec ses comparses , il entraîne aussi ses amis politiques. Il est guillotiné le 5 avril avec Danton et Desmoulins
Faipoult Guillaume-Charles
(1752-1817)
nommé ministre des finances le 8 novembre 95 (17 brumaire an4), il est remplacé par Ramel de Nogaret le 14 février 96. Il est nommé par le directoire commissaire auprès de l'armée de Naples le 7 janvier 98 où il entrera en conflit avec Championnet. Celui-ci ayant conquis Naples voulut créer une république Jacobine dite parthénopéenne alors que Faipoult veut gérer Naples en territoire conquis. Faipoult s'arroge tous les pouvoir mais Championnet le fait expulser le 6 février 98. Désavoué par le Directoire Championet est arrêté le 24 février et sera traduit devant le conseil de guerre le 23 juin . Les poursuites seront arrêtées
Fauchet Abbé Claude
( 1744 - 1793 )
Fameux orateur, il se distingue par ses oraisons et discours . Il est élu évêque du calvados le 18 avril 91. Il demande que les prêtres réfractaires soient privé de traitement en octobre 91. Il se voit comme Isnard interdit de quitter Paris le 2 juin 93. Il est accusé de complicité avec Charlotte Corday le 14 juillet et décrété d'arrestation il est exécuté le 31 octobre 93
Fouché Joseph
( 1759-1820 )
Député de la Loire inférieure à la convention, Montagnard et régicide , il ne se met en vedette que dans les missions qui lui sont confiées. Il va participer à la chute de Robespierre il en a été un des principaux acteurs. A l'automne 94 il est lié avec Babeuf et lui procure des fonds pour éditer son journal. Il échappe à la décimation de la Montagne mais il est arrêté en août 95. Il est amnistié juste avant l'arrivée du Directoire. Pour lui son attitude générale est "ne pas faire obstacle à ce qui doit forcément arriver, donc y prêter main forte pour être en bonne place et sauver ce qui reste à sauver" Il appliquera cette conduite dés qu'il est nommé ministre de la police  par Barras et Sieyès le 20 juillet 1799. Il réorganise son service renouvelle les hommes. Il se révèle le moins porté du monde à la répression, il ne sévit pratiquement que sur ordre. Il s'ingénie souvent à prévenir en secret celui qu'il a pour mission d'arrêter. Par contre il sait tout, il est au courrant de tout. Lorsque le premier consul lui donne une liste de Jacobin à arrêter il sera très étonné de ne pas les trouver mais il arrêtera une poignée de royalistes. Opposé au consulat à vie il entre en demi-disgrâce. En 1804 il est le premier à pousser à la proclamation de l'Empire. Il déconseille à napoléon son mariage autrichien  conscient qu'à l'hostilité des rois il va ajouter l'hostilité des peuples. Il opèrera lui même la seconde restauration Les ultras le feront proscrire il ira finir ses jours à Trieste. Un royaliste écrira "Fouché à fait de son ministère de la police moins le ministère de la défense de l'empire que celui de la défense de la révolution dans l'Empire"
Fouquier-Tinville Antoine - Quentin
( 1746 - 1795 )
Accusateur public du tribunal révolutionnaire . Il est arrêté en 95 en même temps que les anciens membre du comité de salut public Barère , Billaud Varenne, Collot d'Herbois etc.. son procès commence le 28 mars 95 il est exécuté le 7 mai 95
Fourcroy Antoine-François de
(1755 - 1809 )
Chimiste: Il est soupçonné de ne pas avoir agit pour sauver Lavoisier en 94 et peut être même de l'avoir dénoncé en tout cas il ne put jamais apporter la preuve de son innocence. Il remplace Marat à la convention le 25 juillet. Il entre au comité de salut public le 1er septembre 94. Il présente à la convention le rapport sur la création de l'école des travaux publics (future polytechnique -1795-) de même pour les écoles de santé de Paris, Montpellier et Strasbourg en novembre 94. le 10 décembre 1802 il succède à Roederer à la tête de l'Instruction Publique. En 1808 il n'est pas choisit pour occuper le nouveau poste de maître des Université. Il meurt le 16 décembre 1809
Fréron Louis-Stanislas
( 1754 - 1802 )
Elève à Louis le Grand, il avait pour camarades Camille Desmoulins et Robespierre. Il rédige avec Desmoulins "La tribune des Patriotes" en 92. Chargé avec Barras de réprimer l'insurrection fédéraliste dans le midi ils sont rappelés le 23 janvier 94. Ils y ont fait régner la terreur mais sont soupçonnés de malversations. Après la chute de Robespierre, il réclame avec Lecointre et Tallien la liberté de la presse, ils sont exclus du club des Jacobins. Il fait reparaître son journal "L'Orateur du peuple" le 11 septembre 94 qui inspire l'action des "muscadins" qui ont la révolution en horreur et font la chasse aux Jacobins
Gaudin Martin-Michel-Charles
(1756-1841)
Grand commis de l'ancien régime, il accepte le portefeuille des finances que sous le consulat. Il introduit d'importantes réformes dans l'administration financière de la France. Retour à la monnaie or et argent, , organisation de la collecte de l'impôt, du directeur au contrôleur, au percepteur et receveur . En 1802 il présente pour la première fois depuis bien longtemps un budget en équilibre . Il organise les taxes indirectes , il crée la Cour des comptes . Il met en oeuvre le cadastre idée qu'il avait déjà depuis longtemps. Il reste ministre pendant toute la durée du Consulat et de l'Empire. Napoléon dira à Sainte-Hélène que Gaudin "avait été après lui l'homme le plus important de l'Empire, .... comme contrôleur général, toutes les ordonnances de l'Empire lui passaient sous les yeux" Il est député sous la restauration et en 1820 il est nommé gouverneur de la Banque de France
Gensonné Armand
( 1758 - 1793 )
Député de la Gironde , il est à l'origine avec Vergniaud et Guadet du groupe dit des Girondins. Il propose la création d'un état civile en dehors de l'église. Il entre en contact secrètement , avec ses 2 compères,   avec Louis 16 en juillet 92 pour éviter un soulèvement parisien. Dénoncé le 10 avril par Robespierre , il est arrçeté le 2 juin 93 et guillotiné le 31 octobre.
Gouvion Saint-Cyr Laurent marquis de
( 1764 - 1830 )
Maréchal de France, Ministre. Il est artiste peintre jusqu'en 1792 puis il s'engage dans l'armée en 1794 il est général. Il seconde avec, Desaix , Moreau qui commande l'armée du Rhin et prend Ober-Moschel le 15 octobre 94 et Alsey le 22. En 1798 il commande l'armée à Rome jusqu'au 11 juillet où il est remplacé par MacDonald Il refuse de prêter serment au consulat. Malgré cela Bonaparte l'appelle au conseil d'Etat en 1800. Il est envoyé représenté la France à Madrid en 1801-1802 puis il dirige les troupes d'occupation dans le royaume de Naples  1803-1806. Il sert en Espagne en 1809 A chaque fois ses missions se terminent par une disgrâce non pas pour incompétence , il est au contraire très compétent mais par sa trop grande indépendance. Il réintègrera néanmoins le conseil d'Etat en 1811 et l'année suivante en Russie Napoléon le fait Maréchal.  Sous la restauration il est ministre de la guerre où il réformera l'armée
Grégoire abbé puis évêque
(1750 - 1831)
En mai 89, élu député il publie un texte dans lequel il dénonce la collusion du haut clergé avec la noblesse. Il se bat pour les juifs et les noirs. Esprit militant et Encyclopédiste, il fonde le Conservatoire des Arts et Métiers et le Bureau des Longitudes. Il lutte contre le Vandalisme ( il invente le mot) an 2 et 3 , il prône la liberté de l'Eglise, personnage attachant il luttera toute sa vie dans la modestie la réunion des différentes églises. Il ne votera pas la mort de Louis 16
Grouchy Emmanuel marquis de
(1766-1847)
Il est fait maréchal par Bonaparte en 1804. Il est aux cotés de Bonaparte pendant les cent jours. Il est déféré devant le tribunal militaire en juillet 1815et sera amnistié le 21 novembre 1819. Il est mis à la retraite le 2 décembre 1824
Guadet Marguerite-Elie
( 1755 - 1794 )
Député de la Gironde , il est à l'origine avec Vergniaud et Gensonné du groupe dit des Girondins.Il entre en contact secrètement , avec ses 2 compères,  avec Louis 16 en juillet 92 pour éviter un soulèvement parisien. C'est à sa demande que Marat est arrêté le 12 avril 93 (il sera libéré triomphalement) . Il échappe à l'arrestation du 2 juin 93 il sera arrêté le 15 juin 94 à Saint-Emilion et exécuté à Bordeaux le 20 juin 94
Guyton de Morveau Louis-Bernard
(1737 - 1816)
Chimiste, Il rédige plusieurs ouvrages de Chimie et notamment un avec Berthollet et Lavoisier. Il dirige le périodique "les annales de la chimie" avec Berthollet et Lavoisier, et Monge notamment. Il entre au comité de salut public le 7 avril 93
Hanriot François
( 1759 - 1794 )
Il est nommé par le comité insurrectionnel commandant de la garde national de Paris à la place de Boulanger. Il est arrêté le 27 juillet avec Robespierre et ses partisans et exécuté le lendemain
Hebert Jacques-René
( 1757 - 1794 )
Il lance son journal "le père Duchesne" en septembre 90.Membre des Cordeliers. Les propos qu'il y tient deviennent de plus en plus violent pour atteindre leur apogée en août 92. Le discours y est vulgaire et démagogique ce qui ne plait pas à tout le monde. Attaqué par la Gironde , il est arrêté le 24 mai 93 mais libéré sous la pression du peuple et c'est finalement la Gironde qui perdra. La mort de Marat accroît sa surenchère mais son ton finit par lasser et son accusation d'inceste à l'égard de Marie-Antoinette lors de son procès le discrédite aux yeux des modérés. Exaspéré par ses attaques incessantes, le comité de salut public décide de l'arrestation des dirigeants Cordeliers. Dans la nuit du 13 au 14 tous les dirigeants des Cordeliers sont arrêtés, ils sont jugés le 21 et exécutés le 24. Malgré l'utilisation du terme Hébertistes pour Cordeliers, Hébert ne fut jamais réellement un chef de faction.
Hérault de Séchelles Marie-Jean
( 1759 - 1794 )
Le 10 juin il présente à la convention son projet de nouvelle constitution (qui sera adoptée mais jamais appliquée) et le 23 juin une nouvelle rédaction de la déclaration des droits de l'homme. Il entre au comité de salut public le 13 juin 93 . En mission en Alsace, il est suspect à Saint-Just. Il est arrêté le 17 mars soupçonné de complicité avec Orléans et Dumouriez et exécuté le 5 avril
Hermann Martial-Joseph-Armand
(1759-1795)
Il est nommé président du tribunal révolutionnaire sur proposition de Robespierre le 28 août 1793, il le quitte le 8 avril 1794 pour devenir ministre de l'intérieur. Comme son collègue Fouquier Tinville il est jugé, condamné et exécuté le 7 mai 95
Hoche Lazare
(1768 - 1797)
Général républicain. Fils de palefrenier du roi, fusilier puis caporal aux gardes françaises, il lit plutarque et Rousseau. Il est là à la prise de la Bastille et à la marche sur Versailles en octobre 89.Il correspond avec Marat. Des textes de lui paraîtront dans "l'ami du peuple" le journal de Marat. Capitaine  dans l'armée du nord en 92, il s'oppose à la trahison de Dumouriez. Nommé général de division et commandant en chef de l'armée de Moselle en décembre 93 battu par les Prussiens à Kaiserslautern le 29 novembre  il remporte une l'éclatante victoire sur les autrichiens à Geisberg, le 26 décembre s'empare de Wissembourg ce qui contraint les Prussiens à libérer l'Alsace. Décrété d'arrestation le 9 mars pour avoir refusé de marcher sur Trèves en plein hiver il est emprisonné jusqu'en août 94. Nommé commandant des armées de l'ouest il jugule la Chouanerie, bat les émigrés à Quiberon et pacifie la vendée. En 97 il est nommé commandant en chef de l'armée Sambre et Meuse il vainc les Prussiens à Neuwied ( près de Coblence) le 18 avril 97 c'est l'armistice de Leoben qui arrêtera sa progression. Il meurt le 19 septembre à son quartier général de Weltzlar de maladie ( tuberculose ?) Il a été un grand général aimé de ses troupes seul Bonaparte pouvait le surpasser.
Houchard Jean-Nicolas
(1738 - 1793)
Général républicain. Il est nommé commandant en chef des armées du Rhin le 13 juin 93 puis de l'armée du nord le 1er août, il reprend Tourcoing le 28 août 93 et vainc les troupes du Duc d'York contraignant les Anglais à lever le siège de Dunkerque le 8 septembre 93 mais il est vaincu le 15 à Menin (Belgique) . A la suite de cette défaite, il est destitué et remplacé par Jourdan le 23 . Il est déféré devant le tribunal le 24 octobre et exécuté le 16 novembre
Hugues Victor
(1762 - 1826)
commissaire du Directoire à la Guadeloupe. Il débarque en Guadeloupe qui est aux mains des Anglais. Le 11 décembre la Guadeloupe est reprise. Il est révoqué le 5 juin 98 et arrêté le 22 novembre 98
Isnard Henri-Maximin
( 1758 - 1825 )
Député Girondin, il soutient Brissot qui est partisan de la guerre en 92 et demandera l'arrestation de Louis 16 en mai 92. Il est en 93 en lutte contre la Commune. Il se voit comme Fauchet interdit de quitter Paris le 2 juin 93
Jean Bon Saint-André André Jeanbon
( 1749 - 1813 )
Issu d'une famille calviniste, d'abord officier de marine puis Pasteur. Officier municipal à Montauban en 91 , il monte à Paris en 92 où il entre au club des Jacobins. Elu à la convention il est élu au comité de salut public le 12 juin 93. Il est souvent en mission, il réorganise la flotte et les arsenaux à Brest et à Toulon où il est lors de la chute de Robespierre. Le Directoire le nomme consul à Alger puis à Smyrne. Il meurt alors qu'il est commissaire général pour la rive gauche du Rhin à Mayence.
Joubert Barthélémy-Catherine
(1769-1799)
engagé un première fois à 15ans puis étudiant en droit et à nouveau engagé en 91. Il gagne ses galons de 92 à 97 dans l'armée d'Italie. Il s'illustre à Rivoli, soumet le Tyrol dans les dernières semaines de la campagne. Le Directoire à des occupations peu militaires coup d'Etat dans la république batave (Hollande) , annexion du Piémont en 98. Siéyés le fait nommer Commandant en Chef de l'armée d'Italie en juillet 99. Joubert se marie et prend son temps , pour rattraper le temps perdu il engage l'action contre Souvorov trop vite, il est tué dés le début de la défaite de Novi, il a 30 ans.
Jourdan Jean-Baptiste
( 1762 - 1833 )
Maréchal de France et Ministre. Il fait la guerre d'Amérique comme simple soldat. Volontaire en 91 il sert sous Dumouriez dans l'armée du nord. Général de division en juillet 93 avec Pichegru et Hoche il bat les Autrichiens à Wattignies (16 octobre 93) débloque Maubeuge et arrête l'offensive autrichienne sur Paris. Il commande ensuite l'armée de Moselle et remporte la victoire à Fleurus. Jusqu'au 12 octobre 95 ce ne sont que des victoires. En 96 l'offensive reprend avec comme objectif l'Autriche. Arrivé en Bavière il doit battre en retraite. Il démissionne de son commandement de l'armée Sambre et Meuse le 23 septembre 96. Il devient député et propose la loi sur le service militaire obligatoire pour les Français de 20 à 25 ans qui est voté le 5 septembre 98. Il s'oppose au coup d'état du 18 brumaire an 8 ( 9 novembre 99). malgré cela il sera nommé Maréchal suivra Joseph Bonaparte comme chef d'Etat Major en Italie en 1806. Louis 18 le fera Comte il finira sa vie gouverneur des Invalides nommé par Louis Philippe.
Junot Jean-Andoche, duc d'Abrantes
(1771-1813)
Après des études de droit, il s'engage dans un bataillon de volontaires. Il se lie avec Bonaparte dés 93 auquel il vouera un véritable culte . Promu général en 98, il devient gouverneur de Paris au début du consulat mais Junot est particulièrement exalté . Bonaparte l'éloigne , il sera rétabli dans en 1807 au poste de gouverneur de Paris mais il renoue avec ses excentricités. Il sert au Portugal (1807-1808), en Autriche (1809), en Russie (1812) où il donne les premiers signe de la folie qui le conduit au suicide le 29 juillet 1813
Kellermann François-Christophe, duc de Valmy
(1735 - 1820)
Maréchal de France. Il est un des artisan de la victoire de Valmy contre les Prussiens le 20 septembre 92. Il est appeler pour reprendre Lyon insurgé il l'assiège et le bombarde en août 93. Il relevé de son commandement par Robespierre pour inefficacité le 10 septembre. Il reprend la lutte en savoie. Il est nommé commandant de l'armée des Alpes le 31 août 95 et participe à la campagne d'Italie. En 1804 alors qu'il siège au sénat il nommé Maréchal
Kleber Jean-Baptiste
( 1753 - 1800 )
Fils de Maçon , après un passage dans l'armée autrichienne et différentes taches, il s'engage en 1793 et se couvre de gloire dans la défense de Mayence. Envoyé en Vendée avec les "Mayençais" il est vaincu à Torfou mais se venge à Cholet avec son ami Marceau à qui il laisse le commandement nominal. De 94 à 96 il est le second de Jourdan dans l'armée de Sambre et Meuse où il est le principal acteur des succès de Jourdan. Il donne sa démission en 96 et vit en simple citoyen. Bonaparte viendra le chercher pour l'accompagner en Egypte. Il lui laisse le commandement. Il force Desaix à signer une convention d'évacuation de l'Egypte mais voyant qu'elle ne serait pas respectée il a un sursaut terrible et remporte une éclatante victoire à Héliopolis. Il meurt poignardé par un jeune musulman Soleyman le 14 juin 1800
La Fayette Marie-Joseph-Paul-Yves Roch Gilbert Mottier Marquis de
(1757-1834)
Héros de la guerre d'Amérique Elu député de la noblesse en Auvergne au Etats Généraux. Il est nommé commandant général de la milice parisienne qu'il fera nommer Garde Nationale à laquelle il fera porter la cocarde tricolore qu'il invente. sa popularité sera maximum le 14 juillet 1790. Il essaiera de maintenir dans une ligne médiane, partisan de conserver au roi un rôle important. Après la fuite à Varennes il sera l'artisan de la non responsabilité du roi. cependant il fera voter la loi martiale et fera tirer sur la foule au champ de mars le 17 juillet 91. A la déclaration de guerre en 92 il reçoit le commandement de l'armée du centre. Il menace de faire marcher la troupe sur Paris si le roi est menacé. Il est déclaré d'arrestation le 19 août 92, passe en Autriche où il est emprisonné jusqu'en 1797.
Lacombe Claire
(1765 - ?)
Actrice.  Elle fonde avec Pauline Léon le club des citoyennes républicaines révolutionnaires le 10 mai 93.Elle est dans la mouvance des Enragés. Arrêtée la première fois le 16 septembre 93 elle est relâchée le soir même. A nouveau elle est arrêtée le 2 avril 93 avec pauline Léon et Théophile Leclerc. Elle est libérée le 20 août 95 et abandonnera la politique
Lakanal Joseph
( 1762 - 1845)
Il est élu en 92 député de l'Ariège, il siège à la montagne. Il est membre du comité d'instruction public. Il fait adopter par la convention le télégraphe de Chappe (26 avril 93). Il fait protéger les monuments nationaux du vandalisme (juin 93) . Il présente à la convention son plan d'éducation nationale qui est jugé trop onéreux ( 26 juin 93), une nouvelle version présentée le 28 octobre sera adopté le 17 novembre. Il prévoit la création d'une école publique pour 1000 habitants les instituteurs seront payés par l'état ce qui conduira à la création de 24 000 écoles . Il présente un projet rédigé avec Garat de création d'une école normale de formation d'enseignants elle sera abandonnée quelque temps après. Il présente également un projet de création d'écoles centrales (ancêtres de nos lycées) la convention décidera d'en créer une par département le 25 février 95 . Elles se mettront en place progressivement de 95 à 97 . Il fait accepter la création de l'Ecole des langues orientales le 30 mars 95 . Sous l'Empire il se retire de la vie politique.
Lally-Tollendal Trophine-Gérard de
(1751 - 1830)
Fils du comte Lally-Tollendal qui était gouverneur général des Établissements français en Indes vaincu par les Anglais, capitula à Pondichéry. Accusé de trahison il fut exécuté à Paris en 1766.Il est élu au comité de constitution le 14 juillet 1789. Il fait partie des Morchiens, héritiers de l'esprit réformateur du siècle, les partisans d'une monarchie éclairée et réformatrice, tolérante et réformiste. Il émigre le 7 octobre 1789 en Suisse
La Luzerne César-Guillaume de
(1738-1821)
Evêque réfractaire de Langres .Neveu de Malesherbes En 1789 il fait parti des Monarchiens, il participe à la campagne destinée à donner un état civil au protestants. en 1790 il fait parti des impartiaux, il émigre en 1791
Lameth Charles de
(1757 - 1832)
Vieille noblesse d'épée, membre comme son frère de la société des trente qui se réunissait chez Duport en 1788 membre du club des Jacobins il est à l'origine de la scission avec son frère Alexandre, Duport et Barnave qui il fonde le club de Feuillants le 16 juillet 1791. Il est arrêté le 12 août 1792
Lameth Alexandre de
(1760 - 1829)
Vieille noblesse d'épée, membre comme son frère de la société des trente qui se réunissait chez Duport en 1788 membre du club des Jacobins il est à l'origine de la scission avec son frère Charles, Duport et Barnave avec qui il fonde le club de Feuillants le 16 juillet 1791décrèté d'arrestation le 15 Août 1792, il rejoint dans la nuit du 19 au 20 ,avec LaFayette et Latour Maubourg, les Autrichiens qui les interneront.
Lanjuinais Jean-Denis
(1753 - 1827)
Juriste élu à l'assemblée constituante, il entraînera l'abbé Grégoire au Club Breton (futur club des Jacobins) . Après le coup de force des sections parisiennes qui à provoqué la chute de la convention, il réclame le 2 juin 93 la mise hors la loi des insurgés. Ce sont finalement 20 députés de la Gironde qui sont décrétés d'arrestation à leur domicile. plusieurs s'évaderont et finiront tragiquement tel Pétion. Le 9 juin 93 la ville de Caen dont Lanjuinais était le député émettent une plainte et prennent en otage Romme et Prieur de la Côte d'Or deux députés Montagnards en inspection. Finalement Lanjuinais s'évadera le 23 juin 93 et vivra caché à Rennes dans un grenier pendant 18 mois . Ce n'est que le 8 mars 1795 qu'il sera réadmis à siéger à la convention .
Lannes Jean
(1769-1809)
Apprenti teinturier volontaire en 92 il est colonel en 93 (il a 24ans) Brave et audacieux, il s'impose à l'attention de Bonaparte en Italie et en Egypte, il revient d'Egypte avec Bonaparte. Il joue un rôle important dans l'avènement du consulat. En 1800 il est en Italie, vainqueur à Montebello et contribue à la victoire de Marengo. Jacobin de coeur, il se lie à Fouché.  Il accepte difficilement le concordat, Bonaparte l'éloigne quelques mois sur les conseils de Talleyrand, qu'il déteste, en le nommant ambassadeur à Lisbonne. Il est fait Maréchal en 1804 il sera le seul à continuer de tutoyer l'Empereur. De 1805 à 1809 il va s'imposer avec Davout comme le meilleur chef de corps de la grande armée. A l'automne 1808 il fait capituler Saragosse mais le caractère populaire de la résistance espagnole le bouleverse et l'écoeure  Il meurt en 1809 après avoir reçu un boulet dans les jambes des suite de son amputation.
Latour-Maubourg Marie-Charles-César de Fay
( 1757 - 1831 )
Général. Il est chargé avec Pétion et Barnave de ramener le roi après son arrestation à Varennes. Il passera à l'Autriche avec La Fayette en août 92
La Révellière-Lépeaux Louis-Marie
(1753-1824)
Elu aux Etats généraux puis à la convention, il y vote la mort du roi et s'oppose à Robespierre. Il attaque également Danton et soutient la gironde lorsqu'elle attaque Marat. Considéré comme Girondin en juin 93 il se cache et ne revient qu'après la chute de Robespierre. Elu au directoire dés sa création, il y joue un rôle non négligeable. Il pousse aux coups d'Etat du 4 septembre 97 (18 fructidor an 5 et du 11 mai 98 (22 floréal an 6)  il sera contraint de donner sa démission le 18 juin 99. Il laisse des mémoires lucides sur le directoire
La Rochefoucauld
-Liancourt
François duc de
(1747 - 1827)
Fondateur d'une ferme modèle inspirée des techniques utilisées en Angleterre alors  très en avance sur la France et d'une école qui sera à l'origine de l'école des Arts et Métiers de Chalons. La ferme fit école dans la région mais fût brûlée après le 10 août 1792 ce qui mettra fin à l'expérience.
La Rochejaquelein Henri du Vergier de
( 1772 - 1794 )
Il est membre de la garde constitutionnelle de Louis 16 lors de sa chute. Il se réfugie chez son cousin Lescure et s'efforce de soulever les paysans de sa région. Le 13 avril 93 il s'empare des Aubiers. Il est de tous les combats et prend une part importante dans la victoire de Torfou. Elu général en chef de l'armée vendéenne le 20 octobre 93 et tente la "virée de galerne" puis organise une nouvelle armée dans le bocage vendéen il meurt dans une escarmouche en janvier 94
La Rouërie Armand Charles Tuffin de
marquis de
(1751-1793)
Commandant des royalistes bretons. Dés 1790 il anime des réseaux qui communiquent avec le comte d'Artois. Le 12 mars 92 il amorce une conspiration royaliste mais les rassemblements de nobles dans son château de Dol alertent les autorités. Il publie un document destiné à se justifier aux yeux des bretons en juin 92 . Fin août il organise des troubles en Bretagne simultanément avec la Vendée et la Mayenne. Il meurt le 30 janvier 93
Lavoisier Antoine-Laurent de
(1743 - 1794 )
Fondateur de la chimie moderne, il est admis à l'académie des sciences en 1768 . Nommé directeur de la régie des poudres et des salpêtres par Turgot en 1775. Il a isolé l'Azote, découvert l'oxygène et proposé une méthode de nomenclature chimique. Il effectue l'analyse de l'eau en 84. parallèlement à ses fonctions scientifiques il mène une vie financière ce qui lui permet de subvenir aux besoins de ses recherches. Il est assistant d'un fermier général en 68 et il le devient lui même en 79 ce qui lui coûtera la vie puisqu'en 94 il sera guillotiné avec 26 autres fermiers généraux. Le tribunal révolutionnaire aurait déclaré: "la république n'a pas besoin de savants"
Lebas Philippe
( 1764 - 1794 )
Député à la Convention. Il est envoyé avec Saint-Just en mission à Strasbourg en octobre 93 où ils cassent les autorités locales et établissent une taxe de 9 millions sur les riches. Ils refusent de rencontrer Hérault de Séchelles qu'ils soupçonnent de connivence avec Dumouriez, il sera arrêté en mars . Ils reviennent fin décembre et seront arrêtés à leur tour avec les robespierristes fin juillet 94 et exécutés le lendemain
Lebrun Pierre
(1754-1793)
Député girondin à la convention, Il est ministre des affaires étrangères le 11 août 1792, il est arrêté avec les autres girondins le 2 juin 93, il est exécuté le 28 décembre 93
Le Chapelier Isaac-René-Guy
(1754 - 1794)
il est l'auteur d'une loi (14 juin 1791) abolissant les corporations et interdisant les coalitions. Elle aura des répercussions importantes sur le monde du travail établissant les relations du travail sur la base d'un contrat individuel, brisant le corporatisme mais empêchant les coalition ouvrières. Il quitte les Jacobins pour les Feuillants le 16 juillet 91. Il sera exécuté le 22 avril 1794 en même temps que Thouret, Malesherbes et le frère de Chateaubriand
Leclerc Jean-Théophile
( 1771 - ?)
Membre des enragés Volontaire dans le régiment du Morbihan en 91il séjourne à Lyon en 93 où Chalier le charge de créer à Paris une armée populaire. Là il se lie avec Roux et Varlet. L'action des enragés se situe essentiellement février 93 à avril 94 . membre du club des Cordeliers il en est exclu à la demande des Jacobins ainsi que Varlet. Il rivalise avec Roux pour être le successeur de Marat. Le 16 septembre 93, les jacobins demandent l'arrestation de Leclerc . Il sera arrêté le 2 avril 94 avec Pauline Léon sa femme et Claire Lacombe. le couple Leclerc sera libéré en août et ne fera plus parlé de lui
Leclerc Victore Emmanuel
(1772-1802)
Général Il participe à la campagne d'Italie auprès de Bonaparte. Lors de la signature de l'armistice de Loeben il est envoyé auprès de Moreau et Hoche pour qu'il cessent l'offensive afin de ne pas compromettre la paix.
Lecointre Laurent
(1742 - 1805)
Négociant. Député montagnard à la convention en 92. Ayant réclamé la liberté de la presse, il est exclu du club des Jacobins le 3 septembre 94. Il dénoncera à plusieurs reprises Barère, Collot d'Herbois, Billaud Varenne. Il est lui même arrêté le 5 avril 95 ainsi que 8 autres députés montagnards.
Legendre Louis
(1752 - 1797)
Boucher de son état, député à la convention il est membre du club des Jacobins qu'il fait  fermer le jour de la chute de Robespierre (28 juillet 94) et demande sa réouverture le 1er août. Il s'élève en décembre 94 contre la relaxe des complices de Carrier et fait casser leur jugement.
Léon
épouse Leclerc
Pauline
( 1768 - ?)
Elle fonde avec Claire Lacombe le club des citoyennes républicaines révolutionnaires le 10 mai 93. Elle épouse Théophile Leclerc en novembre 93 (voir ce nom)
Lescure Louis-Marie de
( 1766 - 1793 )
Chef vendéen le 5 mai 93 il bat avec la Rochejaquelein et Bonchamps le général Quétineau à Thouars, le 17 octobre il est battu par Kléber et Marceau à Cholet . c'est à la suite de cette défaite qu'il remontera vers la Normandie , c'est la virée de galerne ou il espère obtenir des secours de l'Angleterre. Il meurt le 4 novembre 93
Letourneur Louis-François-Honoré
(1751-1817)
Capitaine du génie ami de Carnot. Il est nommé Directeur à sa création où il prendra en charge la marine. Il est désigné par le sort pour quitter le directoire en mai 97. Il rejoint l'armée. Sous le consulat il sera Préfet puis conseiller à la cour des comptes
Lindet Jean-Baptiste-Robert
( 1746 - 1825)
Député à la Législative puis à la Convention parmi la Montagne. Il entre au comité de salut public dés le début et y reste jusqu'au 6 octobre 1794 où il s'occupera des subsistance restant à l'écart des querelles. Il est envoyé dans l'Eure et le Calvados pour faire rétablir la confiance qui a été détruite par les Girondins en fuite. Il deviendra un temps ministre des finances en 99 mais quittera la politique après l'accession de Bonaparte au pouvoir
Macdonald Jacques-Alexandre
(1765-1840)
Il commande les troupes françaises à Rome en juillet 98. Il remplace ensuite Championnet lors de son conflit sur Naples avec Faipoult. Il reçoit l'ordre de l'évacuer le 14 avril 99 ce qu'il fait le 5 mai Il bat les autrichiens à Modène le 12 juin mais il est battu par Souvorov le 19 il fera ensuite sa jonction avec Moreau. Il ne fait pas parti de la première fournée des maréchaux Il est de la campagne de Russie
Malesherbes Chrétien-Guillaume de Lamoignon de
( 1721 - 1794 )
Issu d'une famille de grands serviteurs de la Royauté , catholiques, il est directeur de la Librairie et responsable de la censure  sous Louis 15 jusqu'en 1763 , malgré cela il sera un protecteur de l'Encyclopédie et un ami des Lumières il est secrétaire de la maison du roi sous Louis 16 jusqu'à la chute de Turgot en 1776. Le roi le rappelle en 1787 , il siègera au conseil jusqu'en 88. Retiré de la politique il défend le roi en 1792 et périt sur l'échafaud au printemps 94
Maleville Jacques , marquis de
(1741-1824)
Homme politique et juriste, il participe à l'élaboration du code civil avec Portalis
Malouet Pierre Victor
(1740 - 1814)
Député à l'assemblée constituante, ministre; Il fonde le club des Impartiaux afin de s'opposer aux Jacobins en février 90. Le club dissout au printemps 90 il crée avec Clermont Tonnerre les Amis de la Constitution Monarchique. Sur sa dénonciation l 'assemblée poursuit Marat et Desmoulins le 31 juillet 90. Il sera ministre de la marine de Louis 18 le 13 mai 1814 et mourra le 7 septembre
Marat Jean-Paul
(1743 - 1793)
il est médecin à Londres en 1765 et vient se fixer à Paris en 1777. Il publie des expériences sur le feu, la lumière, l'électricité. Il semblerait qu'en 1788 il ait été en mauvaise situation matérielle à laquelle il faut ajouter une maladie de peau qui le rongeait ce qui expliquerait son amertume. Il publie un journal: L'ami du Peuple. Il s'attaque aux fausses idoles Necker, Mirabeau, La Fayette.  A la suite du 10 août ( Bien qu'il n'ait pas pris part à l'organisation ) il reçoit quatre presses prises dans les dépendances du Louvre. Il est mis en accusation pour ses écrits incendiaires le 12 avril 93 et acquitté et porté en triomphe par la foule le 24. Il est assassiné par Charlotte Corday proche des Girondins le 13 juillet 1793
Marceau François-Séverin
( 1769 - 1796 )
Soldat à 16 ans, sergent à 20 il s'engage dans la garde nationale aussitôt après la prise de la Bastille.. Il est volontaire en 91 et il intervient énergiquement pour empêcher La Fayette de marcher sur Paris. En Vendée il se lie d'une amitié profonde avec Kléber  avec qui il remporte deux victoires décisives au Mans et Savenay. Au plus fort de la guerre il se conduit toujours avec humanité auprès des populations et des prisonniers, ce qui lui vaudra plusieurs fois d'être soupçonné de faiblesse. De concert avec son ami Kléber il sert dans l'armée de Jourdan et remporte de grandes victoires. Chargé de couvrir la retraite de l'armée en septembre 96 il réussira à tenir le temps nécessaire mais sera frappé à mort . Le duc de Chartres (futur louis 18) lui rendra les honneurs militaires
Marmont Auguste Frédéric Louis Viesse de
(1774-1852)
Issu d'une famille noble de Bourgogne il est jeune officier d'artillerie sous la révolution. Il devient aide de camp de Bonaparte au siège de Toulon, puis en Egypte et à Marengo. Napoléon a pour lui une affection presque paternelle il n'en fait pas un de ses premiers maréchaux et ne lui confie pas de grands commandements. Il se montrera meilleur administrateur. Sous la pression de Talleyrand, il est chargé de la défense de Paris , il capitule précipitamment  sans consulter ses collègues ce qui ouvre la route de Fontainebleau où Napoléon résiste encore . Louis 18 le couvre d'honneurs, aux cent jours il est rayé de la liste des maréchaux. A la seconde restauration il vote la mort de Ney, en 1830 il est chargé de faire rétablir l'ordre dans Paris , il est chassé par les insurgés. Il consacrera les 20 années qui lui restent à vivre à écrire ses mémoires dans lesquelles il donne des leçons de stratégie à Napoléon Bonaparte
Masséna André
(1758-1817)
Fils de vigneron successivement mousse, soldat, contrebandier il s'engage en 91 il gagne tous ses grades dans l'armée d'Italie à partir de 92 . En 96-97 il s'impose comme le meilleur et le plus habile des lieutenants de Bonaparte qui l'appelle "l'enfant chéri de la victoire" sur le champ de bataille de Rivoli. Masséna aimait le luxe et les plaisirs aussi il avait des méthodes peu régulières pour se procurer l'argent nécessaire ce qui lui attirait l'animosité de ses collègues et subordonnés. Bonaparte parlait de ses "talents militaires devant lesquels il faut se prosterner" ce qui venant de lui était un éloge considérable. En septembre 1799 il sauve la république en remportant la victoire de Zurich et avec Lecourbe fait rebrousser chemin à Souvorov.Il est fait Maréchal en 1804. Il s'illustrera en 1809 à Eckmühl, à Essling et à Wagram. En 1810 il commande l'armée d'outre Pyrénées et entreprend la reconquête du Portugal en mauvaise situation , Soult et Ney notamment,  refuseront de lui porter main forte il sera disgracié ce mettra fin à sa carrière. En 1815 commandant la région de Toulon il mettra un point d'honneur à chercher Napoléon là où il n'est pas.
Maurepas Jean Frédéric Phélypeaux comte de
1701 - 1781
Il avait été ministre de Louis15 et disgracié en 1745 Il est rappelé à la mort de Louis 15,  ( recommandé à Louis16 par son père, Louis16 était le petit fils de Louis15). Premier ministre ( à 73ans) de Louis16 il fait remplacer les ministres réformateurs Terray et Maupéou par Turgot et Vergennes et conseil au roi le rappel des parlements. Il fera renvoyer successivement Turgot et Necker . Maurepas s'avère plus doué pour les intrigues que pour les affaires et ne semble pas doté de vues politiques profondes.
Maury Jean-Siffrein abbé puis Archevêque de Nicée, Cardinal
(1746 - 1817)
Provençal, fils de cordonnier , au langage truculent. Aux révolutionnaires qui criaient "Maury à la lanterne" il répondait "y verrez-vous plus clair?". Extrémiste de droite, il est opposé à la citoyenneté des Protestants et des Juifs. Il s'oppose au rattachement d'Avignon, qui faisait alors partie des états pontificaux, à la France. Il émigre en 1791. Sacré Archevêque de Nicée à Rome par Pie VI en 1792 et Cardinal en 1794
Melas Michael Friedrich Benedikt baron von
(1729-1806)
Général autrichien
Menou Jacques-François de
(1750-1810)
Général. En mai 91 il présente plusieurs rapports demandant le rattachement d'Avignon à la France, Avignon appartenant à cette époque au saint siège. Après un refus de la constituante le 24 mai 91 mais est finalement adopté le 14 septembre. Général, il commande les troupes chargées de maintenir l'ordre à Paris en mai 95 devant ses hésitations pour réprimer l'insurrection royaliste le 5 octobre 1795 il est destitué et remplacé par Barras. Il fait parti de la campagne d'Egypte aux cotés de Bonaparte. Lorsque Bonaparte retourne en France fin août 99, il reste avec Kléber et Desaix. Desaix quitte l'Egypte en juin 1800 et Kléber est assassiné le 14 juin 1800. Le 27 juin 1801 il signe la capitulation et un accord d'évacuation. Les restes de l'armée d'Egypte quittent Alexandrie le 2 septembre 1801. Durant son séjour en Egypte , Menou se serait converti à l'Islam.
Merlin de Douai Philippe-Antoine
(1754 - 1838 )
Député  à l'assemblée législative, puis à la convention, c'est lui qui présente le 17 septembre 93 le rapport qui va donner naissance à la loi des suspects (il suffit d'être suspect pour être arrêté). Il entre au comité de salut public le 1er septembre 94 après la chute de Robespierre., il y produit des rapport visant à la mise en accusation du terroriste Carrier, des montagnards Barère, Collot d'Herbois, Billaud-Varenne et Vadier. Il est membre du Directoire - à la justice - le 3 novembre 95. Le 4 janvier 96 il est ministre de la police il passe à la justice le 3 avril. Il est à nouveau élu au Directoire le 8 septembre 97 il démissionne le 18 juin 99 à la demande de Barras
Merlin de
Thionville
Antoine-Chritophe
( 1762 - 1833 )
Avocat. Envoyé en mission avec Reubell auprès de l'armée du Rhin ils sont mis en cause pour avoir signé la capitulation de la garnison de Mayence le 23 juillet 93. La garnison de Mayence commandée par Kléber était assiégée par les Prussiens et abandonnée par Custine depuis le 1er avril 93. Il est soupçonné être un des manipulateurs des Muscadins avec Fréron et Tallien puis un accusateur de la réaction thermidorienne
Mirabeau Comte de
(1749 - 1791)
Un physique effrayant, un passé dissolu, on ne compte plus les condamnations dont il a été l'objet, il sera le tribun du parti des patriotes mais en 1790 il se vend à la cour pour éponger ses dettes. Il meurt le 2 avril 1791.
Miranda Francisco
( 1756 - 1816 )
Il a d'abord participé à la guerre d'indépendance américaine. Il devient général dans l'armée de Dumouriez. Ses amitié girondines le rende suspect , soupçonné d'être un agent anglais il est disculpé. Lors de la disgrâce des girondins il gagne l'Angleterre qui l'emploie contre les Espagnols. Au Vénézuella il participe aux soulèvements de 1806 et 1811 il tombe aux mains des Espagnols et meurt dans les prisons de Cadix
Momoro Antoine-François
(1756 - 1794 )
Membre actif des cordeliers, en mars 93 Le club attaque avec virulence les "dantonistes" et les "endormeurs". Il lance avec Hébert des allusions dans lesquelles on reconnaît aisément les robespierristes. Le 19 juin 93 c'est la guerre ouverte avec Robespierre. Les Cordeliers disent préparer une insurrection.  Le 13 mars   94 les principaux dirigeants des Cordeliers sont arrêtés leur procès s'ouvre le 21 mars et leur exécution à lieu le 24 mars. C'est Momoro qui a employé la première fois la devise "Liberté Egalité Fraternité"
Monge Gaspard-Louis, comte de Péluse
(1746 - 1818 )
Mathématicien. Professeur à l'école des mines de Mézières en 1768. A l'académie des sciences il présente avec Bertholet un mémoire sur le fer en mai 86. Il milite au club des Jacobins, il sera ministre de la marine de août 92 à avril 93 il réorganise les arsenaux. En 96 il est commissaire du directoire où il est chargé de choisir les oeuvres d'art et de science là il se lie d'amitié avec Bonaparte qui le charge de porter le traité de Campo-Formio à Paris. directeur de polytechnique il est envoyé à Rome comme commissaire civil en 98. Bonaparte lui demande de l'accompagner en Egypte , il revient en France avec Bonaparte en 99. Sénateur, comte d'Empire, grand officier de la légion d'honneur, il est toujours directeur de polytechnique pendant l'empire. Fidèle à Bonaparte , il le soutient pendant les cents jours, il sera exclu de l'académie des sciences en 1816.
Montesquiou
- Fezensac
Anne-Pierre
( 1739- 1798 )
Général Député à la convention Commande l'armée du midi . Il recevra l'ordre d'envahir la Savoie le 8 septembre 1792 ce qui sera fait le 24
Moreau Jean-Victor
(1763-1813)
Général. Il est lieutenant colonel en 92 dans l'armée du Nord sous Dumouriez . Il refuse de suivre celui-ci contre la république. Il succède à Pichegru en 95 comme commandant de l'armée du Nord puis de Rhin et Moselle en 96. Il reçoit mission de combiner son action avec Jourdan mais tarde beaucoup à entrer en action Jourdan sera défait et lui  obligé de se retirer. Il accomplit alors une retraite fort savante à travers la Foret Noire. Il jouera le même jeu avec Hoche mais Hoche sera vainqueur sans lui. En 99 en Italie il est battu par Souvorov à Cassano il fera à nouveau une retraite très savante. Il acquière alors la réputation de médiocre stratège et de tacticien de la retraite). Le premier consul lui confie l'armée du Rhin, il mènera une brillante campagne qui le conduit jusqu'à Munich en juillet et le 3 décembre il gagnera la bataille de Hohenlinden contre les Autrichiens, il est alors au comble de sa gloire. De 95 à 97 il est mis au courant par des documents des contacts de Pichegru avec les royalistes, il se gardera de transmettre ses informations au directoire jusqu'à ce que le 18 fructidor an 5 (4 septembre 97) voit l'arrestation de Pichegru. Il frondera contre le consulat, s'abouchera plus ou moins avec Cadoudal qui le considèrera comme un Jean-Foutre il sera condamné puis émigrera
Mounier Jean Joseph
(1758 - 1806)
Député de Grenoble avec Barnave. Il a été le symbole du combat contre l'absolutisme et inspirateur de la révolte du Dauphiné contre les écrits de Brienne mais la révolution faite il sera vite dépassé
Murat Joachim
(1767-1815)
Dernier des 11 enfants d'un aubergiste, du Lot, chassé de l'armée en 1789, il réintègre l'armée en 91 comme simple soldat. Il est chef d'Escadron en 93 il accompagne Bonaparte en Italie et en Egypte. Promu général en 99 c'est lui qui le 18 brumaire qui videra les parlementaires avec sa troupe "Foutez moi tous ce monde là dehors" . En 1800 il épouse une des soeurs de Bonaparte qui le fera Maréchal en 1804. et en 1805 grand amiral et prince . Promotion qui n'est pas immérité car il remporte d'éclatantes victoires à la tête de sa cavalerie en Autriche, en Pologne, et en Prusse. Le 15 juillet 1808 il devient roi de Naples et de Sicile sous le nom de Joachim 1er . Il se consacre dés lors à son royaume et essaie de se dégager de la tutelle pesante de Napoléon. Il en continuera néanmoins à servir Napoléon en Russie en 1812, en Allemagne en 1813. Quand vient l'effondrement, il essaiera de sauver ce qui reste en s'abouchant avec les autrichiens.
Necker Jacques
(1732 - 1804)
Necker, banquier Genevois, remplace Turgot à la Direction des Finances (Suisse et Protestant ) en 1776. Il poursuit quelques réformes commencées par son prédécesseur mais devant les difficultés financières du royaume sans cesse grandissantes, guerre d'Amérique, oppositions des privilégiés à toute réforme, il est contraint de démissionner en mai 1781. Remplacé successivement par Calonne puis Brienne qui échouent également, Louis 16 le rappelle en Août 1788, le   renvoi le 11 juillet 1789 et le rappelle après la prise de la Bastille. Il se retire en Suisse en septembre 1790
Nelson Horatio
(1758-1805)
Amiral anglais Il est chargé d'empêcher Bonaparte de gagner l'Egypte ne parvenant pas à rencontrer le convoi Il détruira la flotte de Bonaparte devant Aboukir le 1er août 98. Nelson à consacré sa vie à combattre la marine française ou ses alliées il meurt à la bataille de Trafalgar mais la marine anglaise est victorieuse malgré son infériorité numérique devant la flotte espagnol et française.
Orléans Louis-Philippe-Joseph Duc d'
(1747 - 1793)
Traditionnellement, le second fils du roi de France était fait Duc d'Orléans et autour de ce personnage se regroupaient les mécontents. Celui-ci, descendant du frère de Louis 14, soutint la révolution en espérant secrètement récupérer le pouvoir. Il prit un nom citoyen de Philippe Égalité et vota la mort du roi ce qui aurait rendu difficile une accession au pouvoir en cas de retour de la royauté. Il sera décapité neuf mois après le Roi. Il compta parmi ses partisans, déclarés plus ou moins ouvertement Sieyès, Mirabeau, Choderlos de Laclos, Sillery, La Rochefoucauld-Liancourt, Danton, Dumouriez,Clermont-Tonnerre et même Danton qui songeait à faire déclaré Louis 16 "imbécile" et lui confier la régence.
Olympe de Gouges Marie-Olympe Aubry
dite Olympe de Gouges
(1748 - 1793 )
Devenue veuve, elle s'installe à Paris où elle se lance dans une carrière d'auteur dramatique. Sa pièce "L'Esclavage des nègres ou L'heureux naufrage" est représentée à Paris le 28 décembre 1789 et "Dumouriez à Bruxelles ou les Vivandiers" le 23 janvier 93. Dés 1788 elle s'intéresse à la politique et milite pour les droits de la femme. Elle s'oppose à Marat et Robespierre  et se propose pour défendre Louis 16. Proche des Girondins elle est arrêtée le 20 juillet 93 et exécutée le 3 Novembre
Pache Jean-Nicolas
(1746 - 1823 )
Ministre de la guerre - Maire de Paris : Il est élu Ministre de la guerre le 3 octobre 92. Il est remplacé par Pierre de Riel de Beurnonville le 4 février 93 et le 14 février il remplace Chambon à la mairie de Paris. Il présente à la convention une pétition signée par 35 sections sur les 48 et la commune de paris demandant la destitution des 22 députés Girondins ce qui sera à l'origine de l'arrestation des girondins le 2 juin 93. Mais lui même sera arrêté le 10 mai 94 il sera libéré à l'automne 95
Paoli Pascal
(1725 - 1807)
Indépendantiste corse. Le 15 mai 1768 la France achète la Corse à Gênes il faudra plusieurs mois pour réduire Paoli et ses indépendantistes. Il se réfugie en Angleterre. Revenu il est élu a la tête des forces de l'ile . début 93, les Français commandés par Paoli tente un débarquement en Sardaigne Bonaparte qui a participé se brouille avec lui . Il rompt avec la convention fin mai et crée un gouvernement indépendant en juillet 93  il fera appel aux Anglais qui débarquent dans l' île le 19 janvier 94. Il offre la Corse au roi d'Angleterre . Elle aura un vice roi mais Paoli est écarté au profit d'André Pozzo di Borgo. Les paysans corses se révolteront à l'automne 95 et printemps 96; Bonaparte enverra un corps expéditionnaire en octobre 96 qui reprendra l'ile.
Pétion Jérôme
(1756 - 1794)
prend la succession de Bailly à la mairie de Paris en 1792 et à la présidence de la convention. Le 3 janvier 1793 il réclame la mort de Louis 16.Membre des Girondins, il se réfugie en Normandie et finit par se suicider son cadavre sera retrouvé le 26 juin 1794 près de Saint-Emilion.
Phillippeaux Pierre-Nicolas
(1756 - 1794 )
Membre des Jacobins, Envoyé en mission en Vendée, il revient et critique l'incapacité de Ronsin rossignol et autres hébertistes. C'est leur tour de critiquer Phillipeaux et demander sa radiation des Jacobins le 5 janvier 93. Les Cordeliers décident de transmettre une accusation à la convention pour Phillipeau , Desmoulins et Bourdon de l'Oise le 2 mars 94, ils sont arrêté dans la nuit du 30 au 31 mars. Leur procès commence le 2 avril , ils sont exécutés le 5 avril . Le 3 octobre 1795 la convention décidera de le réhabiliter  avec les girondins et Desmoulins
Pichegru Jean-Charles
( 1761 - 1804)
Général. Il fait la guerre d'Amérique Sergent Major en 1789 il milite aux Jacobins de Besançon. Il devient Lieutenant Colonel d'un bataillon de volontaires. En octobre 93 il est commandant en chef de l'armée du Rhin. Il est subordonné à Hoche pour la libération de l'Alsace ce qu'il supporte mal. Soutenu par Saint-Just, au printemps 94 il commande l'armée du nord et conjugue ses forces avec Jourdan pour conquérir la Belgique et en Janvier 95 il s'empare de la Hollande. De passage à Paris il reçoit les pleins pouvoir pour mater l'insurrection populaire c'est alors que naissent de nouvelles ambitions . A peine nommé au commandement de la nouvelle armée Rhin-et-Moselle. Il accepte une série d'entrevues avec un représentant du futur Louis 18 . Il accepte par écrit de mettre son armée au service du roi moyennant beaucoup d'argent, le bâton de maréchal, le gouvernement de l'Alsace et la propriété de Chambord ; Il entame très mollement la campagne d'été 95 ne vient pas au secours de Jourdan et se replie. Se sentant suspecté il donne sa démission, contre toute attente elle est acceptée en mars 96. Député en avril 97 il est alors à l'extrême droite il prépare un coup d'état. Il est arrêté le 4 septembre 97, déporté en Guyane il s'évade se réfugie à Londres Débarque à nouveau en janvier 1804 est arrêté . Le 6 avril au matin il est retrouvé étranglé dans sa prison
Portalis Jean-Etienne-Marie
(1746-1807)
Il est né au Beausset en Provence , nommé en 1778 assesseur à Aix où il sera en rapport avec Choiseul et Necker. En janvier 94 il est un des premiers à réagir contre les excès de la convention . Il est chef du parti constitutionnel sous le Directoire et président du Conseil des Anciens. (son Beau frère Siméon est président des 500). Il émigre lors du coup d'Etat anti royaliste du 4 septembre 97 (18 fructidor an 5) Il est rappelé en France par le premier consul  et nommé le 12 août 1800 membre de la commission de rédaction du code civil avec Bigot de Préameneu, Maleville et Tronchet. Bien que Tronchet fut le président, la commission est dominée par Portalis ainsi que le conseil d'Etat d'ailleurs. Travail colossal effectué en 4 mois le recueil complet des travaux préparatoires du code civil tient dans 15 volumes. Portalis compte parmi les hommes qui essayèrent de concilier l'ancien régime qui venait de s'effondrer et la naissance de la société moderne. Il fallait beaucoup plus que de l'habileté
Prieur
de la Côte d'Or
Claude-Antoine Prieur Duvernois
(1763 - 1832)
Sorti sous-lieutenant de l'école militaire de Mézière, il passe ses loisirs à réaliser des expérience de chimie chez son cousin Guyton de Morveau. Président du club des Jacobins de Dijon en 91 , il est élu à la législative où il se lie avec Carnot. Il est souvent en mission. Il entre au comité de salut public en même temps que Carnot le 14 août 93 où il s'occupera principalement des problèmes techniques de la guerre. Membre du comité de  l'enseignement public il participera à la création de l'Ecole Polytechnique, l'Ecole Normale, l'Ecole de Mars, et l'Ecole des mines. Pendant le directoire il aura un rôle discret s'occupant principalement des poids et mesures. Il est réintégré dans l'armée pendant le consulat
Prieur
de la Marne
Pierre-Louis Prieur
( 1756 - 1827 )
Avocat député aux Etats Généraux , membre du club des Jacobins il est élu à la convention en septembre 92 . Il est en mission en permanence pour réorganiser les administrations locale Loiret, Normandie. Il est élu au comité de salut public le 10 juillet 93 et repart en Bretagne. Il est à Toulon à la chute de Robespierre. Exilé par la restauration,  il meurt à Bruxelles dans la misère.
Puisaye Joseph comte de
(1755-1827)
Général. Membre de la constituante, Lorsque les girondins, décrétés d'arrestation en 93  par la convention se réfugient à Caen , ils veulent former une armée destinée à marcher contre la convention. Ils chargent Wimpffen qui avait défendu Thionville des Prussiens d'organiser cette armée. Il prend pour chef d'Etat Major Puisaye. Ils seront battu à Passy sur Eure le 13 juillet 93 . Il s'embarque pour l'Angleterre le 26 août 94 afin d'obtenir de l'aide. En décembre 97 il adressera ( avec d'autres) de Londres une lettre au comte d'Artois lui disant que la France n'était pas royaliste mais mécontente.
Rabaut Saint-Etienne Jean-Paul
(1743-1793)
Pasteur, il est ami à  Boissy d'Anglas, Il est élus aux Etat généraux par le tiers de Nîmes. Il préside la constituante et milite pour la liberté de culte. Il publie une histoire de la révolution française en 1791. Il est élu en septembre 92 à la convention où il siège  parmi les girondins. Il est opposé à l'exécution de Louis 16 et fait parti de la commission des 12 chargée d'enquêter sur la commune de Paris. Décrété d'arrestation le 2 juin 93 il se cache mais finit par être pris et exécuté le 5 décembre 93.
Reubell Jean-François
(1747-1807)
Ancien bâtonnier de l'ordre des avocats à Colmar, il est député a la constituante. Il dénonce les nobles étrangers qui ont des possessions en Alsace et combat les privilèges du clergé et ensuite les prêtres non-jureurs. A la convention, il siège dans les rangs de la montagne et reste discret jusqu'a la chute de Robespierre. Il devient autoritaire, têtu et coupant . Il sera par deux fois membre du Comité de salut public puis devient membre du directoire. Il prend part à la réaction thermidorienne anti jacobine mais n'entend pas que l'on remette en cause la destruction de l'ancien régime et sa bête noire reste le clergé réfractaire. Pour lui républicanisme et anticléricalisme sont synonymes. Moins intelligent mais plus travailleur que Barras il s'associe à lui pour préparer le coup d'Etat du 18 fructidor an 5 (4 septembre 97) Il sort de sa charge par tirage au sort en mai 1799.
Robespierre Maximilien de
(1758 - 1794)
Avocat à Arras Député du Tiers États il fondait son action sur l'égalité des droits, la quasi infaillibilité du peuple et l'efficacité de la vertu. De septembre 91 à septembre 92 n'étant plus député, règle qu'il avait lui même préconisée, il milite aux Jacobins, n'est pas partisan de la guerre mais à la suite des défaite, il participe au sursaut patriotique des Français et devient membre de la Commune de Paris. A la convention il combat les Girondins. Il refusait à l'économie et aux finances un rôle prépondérant . Le  26 juillet 1793 il entre au comité de salut public . Il ne fût pas le seul responsable de la terreur mais il était convaincu de sa nécessité. Sans être dictateur, son prestige était tel qu'il pouvait souvent imposer ses vues. Le 10 juin 1794 la loi dites de Prairial renforce la rapidité de jugement des vrais ennemis de la révolution. C'est la grande terreur. L'inquiétude grandit dans le comité, Robespierre est fatigué, il s'absente laissant le champ libre à ses ennemis, il sera hors la loi le 26 juillet, il tentera de se suicider et sera guillotiné le 28 juillet 1794
Roederer Pierre-Louis
(1754-1835)
Il arrive aux Etats Généraux avec une solide réputation d'économiste et de journaliste. Il sera un jacobin modéré. Sous la législative il est élu procureur général syndic ce qui lui donne les pouvoir cumulés d'un Préfet de la Seine et d'un Préfet de police. C'est lui qui conseil au roi et à sa famille de se réfugier à l'assemblée le 10 août 92. Après quoi il va disparaître sous la terreur il réapparaît en 96 où il fonde le journal d'économie publique. Il sert souvent d'intermédiaire entre Sieyès et Bonaparte. Après le coup d'Etat du 19 brumaire (10 novembre 99) il devient un des plus proche collaborateur du premier consul, il est de toutes les réunions même les plus restreintes pendant 2 ans et demi. Il est à la tête de l'instruction publique avant d'être remplacé par Fourcroy en 1802 et se verra attribuer une sénatorerie le 5 septembre 1804 (avec Fouché, Monge, Joseph Bonaparte)  Il sera envoyé ensuite gérer les conquêtes de l'Empire. L'interêt de Roederer tient surtout dans la rédaction de son journal qui écrit au jour le jour et recoupés avec ceux de Caulaincourt et de Bertrand en disent  plus sur Bonaparte que bien des écrits.
Roland Jean-Marie
(1734 - 1793)
Chargé par la ville de Lyon d'obtenir de l'assemblée constituante la conversion des dettes de la ville en dette nationale, il s'installe à Paris le 20 février 1791. Grâce notamment au salon que tient sa femme il acquiert un réputation de républicain austère compétant en économie financière.  Il est nommé ministre de l'intérieur le 24 mars 1792.  Après le 10 août 1792 il est membre du Conseil Exécutif Provisoire, il est un ministre compétent et consciencieux mais qui confronté aux problèmes économiques s'oriente par la force des choses vers le conservatisme ce qui achèvera de perdre le ménage. Il échappe aux arrestations de juin 93 mais lorsqu'il apprendra l'exécution de sa femme il se suicidera.
Roland Marie-Jeanne dite Manon
( 1754 - 1793)
Belle et instruite, de condition modeste elle épouse Roland de 20 ans son aîné en 1780. Ils s'installent à Paris en 1790. Manon écrit alors dans le patriote français de Brisson et tient salon. Elle recevra tout l'état major de la Gironde dont elle sera l'inspiratrice. Robespierre dénoncera le triumvirat féminin ( Mme Roland, Mme de Staël, Mme Condorcet) . Cependant elle fera tout pour éviter la rupture entre Robespierre qu'elle estime et les Brissotins. Après le 10 Août 1792 elle concevra une haine violente contre Robespierre et Danton. Elle est arrêtée le 2 juin 1793 avec les députés girondins et sera exécutée le 8 Novembre 1793.
Romme Gilbert
(1750-1795)
Mathématicien député à la convention, il participe à l'élaboration scientifique du calendrier révolutionnaire . Siégeant à la montagne, il n'approuve pas les excès. Il fera parti du dernier carré des montagnards après la chute de Robespierre dits les "Crètois" (le sommet de la montagne) décrété d'arrestation, ils se suicideront tour à tour arrachant le couteau du précédent pour se poignarder à son tour.
Ronsin Charles-Philippe
( 1751 - 1794)
Auteur dramatique. Général . En avril Bouchotte ministre de la guerre sympathisant Cordelier lui offre un poste au ministère. En mai 93 il part en Vendée où il passe grâce à ses appuis cordeliers au ministère de capitaine à celui de général en une semaine et le 9 septembre 93 un décret nomme  Ronsin  commandant de l'armée révolutionnaire. Il est arrêté le 17 décembre à la suite des campagnes anti "dantonistes et endormeurs" il est libéré le le 2 février 94. Il clame au club la nécessité d'une insurrection en mars 94 . dans la nuit du 13 au 14 tous les dirigeants des cordeliers sont arrêtés, ils sont jugés le 21 et exécutés le 24
Roux Jacques
(1752 - 1794)
Curé à Saintes , il est révoqué pour avoir participé au pillage des châteaux en 1790 il vient à paris où il devient vicaire à saint Nicolas des Champs (proche du conservatoire des Arts et Métiers ) puis il renonce à la prêtrise. Il s'inscrit à la section des Gravilliers (même quartier) très peuplée et très pauvre. Membre du club des cordeliers on l'appelait "le petit Marat". Il siège au conseil général de la commune de Paris. Il participe à la journée du 10 août 92 et à toutes les émeutes causées par la crise des subsistances. Il est considéré comme porte parole des enragés considérant la révolution doit être faite non pas pour le tiers mais pour le quart état . En 93 il entraîne les enragés et les cordeliers contre la nouvelle constitution ce qui crée la rupture avec la Convention. Robespierre et même Marat trouvent qu'il va trop loin. Il est traduit devant le tribunal correctionnel (pas trop grave) mais les membres de ce tribunal, par calcul, le renvoie au tribunal révolutionnaire . Roux se suicide dans sa prison le 10 février 94
Saint-Just Louis Antoine de
( 1767 - 1794 )
Admirateur de Robespierre, son jeune âge l'empêche de siéger avant 92 ( 25 ans minimum ) Son discours du 13 novembre 92 pour le jugement de Louis 16 impressionne Robespierre qui saura politiser ses envolées. Piètre théoricien, il a la fougue de la jeunesse. Dans ses missions  militaires les bons résultats qu'il obtiendra ne tiendront pas à la stratégie mais bien parce qu'il saura galvaniser les troupes. A la convention il sera le praticien de la terreur, implacable rapporteur du comité de salut public notamment contre Hébert et Danton. Arrêté avec Robespierre le 27 juillet 1794 il sera exécuté le 28
Santerre Antoine-Joseph
( 1752 - 1809 )
Riche brasseur du faubourg Saint-Antoine.Le 20 juin il est à la tête de la foule qui envahit les Tuileries. Depuis le 26 juillet un comité insurrectionnel auquel il participe prépare une insurrection elle a lieu le 10 août 92 ils destitue la commune de Paris et crée une commune insurrectionnelle Santerre est mis à la tête de la garde nationale ils envahissent les Tuileries les suisses ouvrent le feu ils finiront massacré et le roi et sa famille deviennent prisonniers de la commune. Le 1er mai 93 il part en Vendée à la tête d'une troupe de 12000 volontaires
Sieyès Abbé
(1748 - 1836)
Prêtre sans grande vocation il est l'auteur d'une brochure importante sur le Tiers État et qui le rendra célèbre, il est élu par le Tiers de Paris très vite il disparaîtra de la scène Robespierre l'appellera la "taupe de la révolution" il réussira à passer les mauvais jours sans encombre. Il fomentera le coup d'Etat qui amènera Bonaparte au pouvoir, mais Bonaparte ne fût son poulain qu'en désespoir de cause. Il sera rapidement écarté du pouvoir par Bonaparte.
Simond Philibert
( 1755 - 1794 )
Il a à peu près le même itinéraire que Hérault de Seychelles il seront arrêtés et exécutés ensemble
Souvorov Alexandre - Wassiliéwitch
( 1729-1800 )
Général Russe qui remporta de nombreuses victoires contre les Turcs et contre les Polonais. Il est placé en 1799 à la tête des troupes Russo-autrichiennes. Il occupe tout le nord de l'Italie, il vainc  Moreau et Macdonald Mais il reçoit l'ordre d'envahir la suisse afin de prendre les français à revers. Pour cela il faut franchir le Saint Gothar, ses troupes feront preuve d'un courage et d'un héroïsme extrême mais bloqué par Lecourbe et Molitor renforcés par Masséna après la victoire de Zurich il devra renoncer et battre en retraite. Masséna dira plus tard qu'il toutes ses campagnes et ses victoire pour l'action de Souvorov en Italie. Souvorov était un chef admiré de ses troupes qui avaient en lui une confiance sans borne. Sa tactique était de faire des attaques foudroyantes qu'il menait sans cesse à la tête de ses troupes  avec lesquelles il partageait la vie très simplement. Rappelé par le Tsar il meurt peu de temps après.
Staël Germaine Necker
baronne de
(1766-1817)
Fille du banquier genevois et dernier grand ministre de Louis 16 Germaine Necker épouse en 1786 le baron de Staël-Holstein ambassadeur de Suède. Mariage mal assorti. Elle publie en 1788 un vibrant hommage à JJ Rousseau. Le salon de Madame de Staël devient un centre de la vie  parisienne et se politise au fur et à mesure de la révolution. Elle se passionne pour la politique et essaie de faire triompher le modèle Anglais. Lorsqu'en 1792 ses amis politiques sont vaincus, elle se réfugie en Suisse. Elle reviendra après la réaction thermidorienne. Lorsque Bonaparte devient 1er consul elle est comme la plupart admirative mais la réciproque n'est pas vraie, on entendra Bonaparte l'appeler "La virago enturbannée", agacé par les écrits qu'elle fait en commun avec Benjamin Constant. En 1803 elle doit s'éloigner de Paris ce qui représente pour elle une terrible punition elle se retire à Coppet sur les bords du Léman où elle attirera tous les intellectuels européens. Elle devra ensuite s'exiler en Russie puis à Stockholm. Elle revient en France après la chute de Napoléon mais ne cède pas à la mode antinapoléonienne. Ayant appris le projet d'assassinat de Napoléon elle le  fait prévenir mais lorsqu'il revient en 1815 elle reprend le chemin de l'exil. Elle ne pouvait envisager de se soumettre à un despote
Stofflet Jean-Marie
( 1753 - 1796 )
Général vendéen. Ancien militaire, garde chasse du comte de Maulévrier. Il participe à toute les batailles contre les républicains. Il est élu à la tête des Vendéens après la mort de La Rochejaquelein le 1er février 1794 réfugié avec sa bande dans la foret de Maulévrier  il ne traite avec la république qu'en mai 95. Il reprend la lutte sous les ordres du comte d'Artois le 26 janvier 96 mais il sera pris et fusillé le 25 février
Suchet Louis Gabriel
(1770-1826)
Fils d'un riche soyeux lyonnais il s'engage dans les rangs des volontaires. Il est fait Maréchal par Napoléon le 8 juillet 1811. Il participe à la malheureuse aventure espagnole en 1813
Talleyrand Talleyrand Périgord évêque d'Autun
(1754 - 1838)
pas très scrupuleux mais remarquable de finesse et d'intrigue très lié à Mirabeau autant par complicité d'intrigue financière que par convergence politique, il jouera un rôle décisif dans la nationalisation des biens du clergé, et dans l'établissement de la constitution civile du Clergé. Son rôle deviendra plus important sous l'empire où Napoléon et lui formeront un tandem curieux disputes, brouilles et réconciliations sont monnaies courantes. Talleyrand sera de tous les régimes . Il sera à partir de 1830 ambassadeur à Londres où il travaillera à un rapprochement franco-anglais et à faire reconnaître la neutralité du nouvel Etat Belge indépendant.
Tallien Jean-Lambert
( 1767 - 1820 )
Membre de la commune de Paris du 10 août 92. Député de Seine et Oise à la Convention (Robespierre s'était opposé à une candidature à Paris). Il effectue différentes missions  en 93 dont rétablir l'ordre jacobin à Bordeaux Là il se lie avec une fille d'un riche banquier. De retour à Paris il est
Target Guy-Jean-Baptiste
(1733 - 1806)
Magistrat Membre de la société des trente(société constitutionnelle)  en 1788 avec Mirabeau, Talleyrand,Dupont de Nemours, La Fayette, Condorcet, Siéyès les frères Lameth etc. Il rédige, le 20 juin 1789, le texte du serment du jeu de paume qui sera lu par Bailly. Choisi par Louis 16, il refusera d'assurer sa défense.
Thouret Jacques Guillaume
(1746 - 1794)
Avocat . Il proposa , afin de supprimer les régions le partage de la France en 80 carrés Mirabeau dira qu'il faut tenir compte de l'histoire et de la géographie ce qui sera à l'origine du partage de la France en 83 départements. Il sera exécuté le 22 avril 1794
Thuriot Jacques-Alexis
( 1753 - 1829 )
Député à la convention, il est élu au comité de salut public le 10 juillet 93 il en démissionne le 20 septembre et mène l'attaque dantoniste contre le comité le 25 septembre. Il est exclu du club des Jacobins le 13 novembre. Il rentre à nouveau au comité de salut public le 29 juillet 94 après la chute de Robespierre
Treilhard Jean-Baptiste
(1742 - 1810)
Avocat d'affaires importantes, protégé de Turgot. Elu par Paris aux Etats Généraux ou il se prononce pour le veto suspensif et la constitution civile du clergé. Il est élu par la Seine et Oise à la Convention. Il joue un rôle effacé jusqu'à la chute de Robespierre. Il se rallie au coup d'état de Brumaire. Il fait parti des thermidoriens qui mirent leurs compétences juridiques au service de Napoléon. Il est inhumé au Panthéon
Tronchet François-Denis
(1726-1806)
Il sera l'avocat de Louis 16 avec de Sèze et Malesherbes mais napoléon dira "il parlait mal" parlant après De Sèze qui fut élégant et avant Malesherbes qui fut émouvant. Il se cache pendant la terreur. Il sera chargé par Napoléon de participer à la rédaction du code civil Il dira qu'il fut l'âme de la commission et qu'il avait des lumières et une tête saine pour son âge ( il avait 76 ans ) et ceci malgré qu'il eut voté contre le consulat à vie.
Turgot Anne-Robert-Jacques
(1721-1787)
Turgot aspire à un Etat à la fois rationnel et libéral basé sur une agriculture performante et la liberté des échanges économiques. Avec Condorcet et Dupont de Nemours, il rêve d'une réforme fiscale dont l'administration serait basée sur des assemblées qui définiraient l'assiette de l'impôt. Mal servi par un contexte de pénurie,en avril 75 l'augmentation des prix est telle que toute l'Ile de France est émeute, c'est la guerre des farines. Il réorganise les messageries du royaume et s'attaque aux structures de la société en supprimant les corporations et remplace les corvées par un impôt sur la propriété. Maurepas, les Frères du roi, la Reines sont contre lui Louis 16 cède et le renvoie ce qui après Maupéou et Terry montre l'incapacité de la monarchie à réformer en profondeur.
Turreau Louis-Marie
1756 - 1816)
Général républicain Il est envoyé en Vendée le 20 novembre 93, le 3 janvier 94 avec Haxo il reprend Noirmoutier et le 17 il lance les colonnes infernales chargées de ravager la Vendée il est rappelé le 17 mai 94
Vadier Marc-Alexis-Guillaume
(1736-1828)
député à la convention, membre du comité de sûreté générale, il met au jour les malversations de Fabre d'Eglantine, Chabot et de leurs complices en janvier 94.en avril il exposera son point de vue sur  des mutineries de prisonniers , la conspiration des prisons, ce qui conduira à des répressions sévères.  Il contribuera à la chute de Robespierre en juillet 94. Il est mis en accusation en janvier 95. Il est décrété d'arrestation avec Barère, Collot d'Herbois, Billaud-Varenne le 2 mars 95 mais il réussit à s'échapper, les autres seront déportés sans jugement en avril. Il est arrêté à Toulouse comme membre de la conspiration des égaux. Il sera amnistié le 24 décembre 99
Valazé Charles-Eléonor
( 1751 - 1793 )
Député Girondin Il fait un rapport à la convention sur les crimes de Louis 16 après examen des documents saisis par la commune de Paris.  Arrêté le 2 juin 93 il est guillotiné le 30 octobre 1793
Varlet Jean-François
( 1764 -  ?)
Membre des Enragés. C'est un harangueur de place publique . très actif au club des Cordeliers , il est souvent arrêté en 93 sa détention durera du 18 septembre au 14 novembre. En 94 il arrêté à nouveau libéré en 95 il ne fera plus parler de lui
Vergniaud Pierre-Victurnien
(1753 - 1793 )
Fils d'un marchand de Limoges, protégé de Turgot il s'installe comme avocat à Bordeaux en 1781. Elu député de la Gironde à la législative et à la convention. C'est un orateur prestigieux de la révolution. Il soutient Brissot  dans sa campagne pour la déclaration de guerre à l'Autriche. Le 3 juillet 1792 il prononce son plus célèbre discours, l'acte d'accusation du roi. Il rapporte après le 10 Août les décrets suspendant le roi. Arrêté le 2 juin 93 il est guillotiné le 30 octobre 1793
Villaret de Joyeuse Louis-Thomas
( 1748 - 1812 )
Amiral. Il parviendra le 1er juin 94 au prix de lourdes pertes de protéger un convoi de blé en provenance d'Amérique attaqué par les Anglais( amiral Warren) mais il ne pourra empêcher le débarquement des émigrés à Quiberon (juin 95) membre du conseil des 500 il sera déporté le 5 septembre 97
Vincent François-Nicolas
(1767 - 1794)
En avril Bouchotte ministre de la guerre sympathisant Cordelier lui offre le poste de secrétaire de son  ministère, il en fait la place forte des Cordeliers. Il est arrêté le 17 décembre à la suite des campagnes anti "dantonistes et endormeurs" il est libéré le 2 février 94. Dans la nuit du 13 au 14 tous les dirigeants des cordeliers sont arrêtés, ils sont jugés le 21 et exécutés le 24
Westermann François-Joseph
(1751 - 1794)
général républicain engagé dans la lutte contre les Vendéens. il  les bat à Parthenay le 24 juin 93, reprend Bressuire le 1er juillet, prend Chatillon le 3 juillet mais doit l'abandonner le 5 soupçonné de trahison , il est disculpé et remporte la victoire de Savenay qui porte le coup de grâce à l'armée vendéenne. Considéré comme "indulgent" il est arrêté le 2 avril 94 et exécuté le 6
Wurmser Dagobert-Sigismond de
(1724-1797)
Général autrichien. En 93 il est battu par Hoche à Geisberg. En juin 96 il reçoit l'ordre de quitter le Rhin pour délivrer Mantoue assiégée par Bonaparte. Le 29 juillet il est dans le Tyrol et marche sur Mantoue, il entre dans Véronne le 30 Le 5 août il est battu par Bonaparte à Castiglione et se replie sur Trente, le 30 août il reprend l'offensive dans la vallée de l'Adige , il est à nouveau vaincu le 8 septembre à Bassano par Bonaparte Augereau et Masséna puis à nouveau le 11 septembre par Bonaparte il doit s'enfermer dans Mantoue le 15 septembre. Il tentera une sortie le 23 novembre brisée par Sérurier. Il capitule le 2 février 97.

 Fiche revue le 17/02/2010

Document N° 058

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