PREMIERE REPUBLIQUE

du 5 mai 1789 au 2 décembre 1804

TROISIEME PERIODE
du 30 Septembre 1791 au 21 Septembre 1792
(L'assemblée législative - La patrie en danger)
 

La patrie en danger

3B- La Guerre,  victoire de Valmy
(de mai 92 à septembre 92)
( de mai 92 à vendémiaire an 1 )

 

Danton,
Pour vaincre Messieurs, il nous faut de l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace, et la France est sauvée

Portrait de Danton - Schilly - Musée du Château de Versailles
Histoire de France - Flohic

 

De la révolution à la monarchie
États généraux
L'Assemblée constituante
L'Assemblée législative
La Patrie en danger
Girondins et Montagnards
Comité de salut public
Apogée et chute de Robespierre
La réaction thermidorienne
Installation du Directoire
Le Directoire connaît des problèmes
Bonaparte 1er Consul
La marche vers l'Empire
L'Empire
Louis 18
La guerre débute mal , le roi de Prusse mobilise. L'armée est désorganisée, la plupart des officiers étaient des nobles dont les deux tiers ont émigré et les désertions sont nombreuses, 50 000. Les volontaires sont plein d'ardeur patriotique mais pas formés et peu disciplinés. Le comte de Provence (frère du Roi) tente de soulever la Vendée, le Midi  et le Vivarais. La Reine communique les décisions de l'étatmajor aux Autrichiens et La Fayette négocie secrètement avec les Autrichiens.

Le 11 juillet 92,  l'Assemblée en prévision de l'entrée des Prussiens en Lorraine déclare la patrie en danger ce qui produit dans toute la France une émotion intense. De partout affluent des gardes nationaux pour célébrer l'anniversaire de la prise de la Bastille. Les Marseillais chantent un champ de guerre de l'armée du Rhin que le capitaine Rouget de Lisle  vient de composer à Strasbourg et qu'on appelle la Marseillaise.

Le 11 juin le roi  oppose son veto à un décret sur la déportation des prêtres réfractaires, le 20 juin les militants des faubourg parisiens menés par Santerre envahissent les Tuileries. Les Girondins laissent faire, Louis 16 pendant plusieurs heures subit des humiliations. Ce n'est que plus tard que Pétion et les autorités interviennent. Les pétitions demandant la déchéance du roi affluent pendant que les Girondins effrayés par la tournure des évènements ne pensent qu'à s'en rapprocher.

Le Duc de Brunswick qui est le général en chef des forces prussiennes et autrichiennes fait connaître, à l'instigation de Marie Antoinette, un manifeste dans lequel, en substance, il menace toute personne qui aurait nuit au roi, à sa famille  et à ses biens. Depuis quelques semaines, les Jacobins et les Cordeliers préparent une insurrection, le manifeste  leur assure l'adhésion du peuple. Elle a lieu le 10 Août 1792.

Dans la nuit du 9 au 10 août les commissaires des 48 sections de Paris renversent la Commune légale et constituent une Commune Insurrectionnelle. Dans la matinée ils prennent d'assaut les Tuileries. Le roi et sa famille se réfugient à l'assemblée. Ils exigent que Louis 16 soit suspendu de ses pouvoirs et incarcéré. Le pouvoir exécutif est confié à un conseil provisoire de six membres dont le plus populaire est Danton. La constitution de 91 devient caduque il faut élire au plus tôt une convention au suffrage universel. Le Conseil provisoire  prend de nombreuse décisions (voir ci dessous)

La commune fait arrêter à Paris des centaines de suspects et fait instituer un Tribunal criminel extraordinaire. Indigné La Fayette  essaie de retourner ses troupes contre Paris, mais n'y parvenant pas il déserte et passe en Autriche ( où Il sera interné), accompagné de Alexandre Lameth et Latour-Maubourg. Le 30 Août les Prussiens font le siège devant Verdun. Alors que commence à régner un climat de défaitisme, le 2 septembre  Danton  fait à l'assemblée une harangue patriotique "Tout s'émeut, tout s'ébranle, tout brûle de combattre, tout se lève en France d'un bout de l'Empire à l'autre... Le tocsin qui sonne va se propager dans toute la France. Ce n'est point un signal d'alarme, c'est la charge sur les ennemis de la patrie Pour vaincre Messieurs, il nous faut de l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace, et la France est sauvée". Cependant d'autres prenaient cause de la situation pour se livrer à la sauvagerie, poussés à l'action directe par la propagande, notamment par le journal de Marat "l'ami du peuple". Du 2 au 6 septembre, 1200 prisonniers  sont mis à mort. Au couvent des Carmes, 160 prêtres non jureurs emprisonnés, sont tués dont l'Archevêque d'Arles,  les évêques de Beauvais et de Sainte.

Aux élections de la convention, malgré le suffrage universel, seuls les révolutionnaires convaincus votent, les autres effrayés s'abstiennent.

Le 2 septembre les Prussiens soutenus par les émigrés de l'armée de Condé qui avaient occupé Verdun, se dirigent sur Paris. Dumouriez au lieu de leur couper la route les prend à revers aidé de l'armée de Metz de Kellermann. Brunswick juge la situation périlleuse et prend l'offensive le 20 septembre 1792 devant Valmy. L'action se borne à une canonnade. Quelque temps auparavant  des régiments devant Lille s'étaient désagrégés sous le feu, mais là ils font face et Brunswick recule. Cette victoire , la victoire de Valmy aura un important retentissement notamment sur le moral de la population . Dumouriez qui gardait l'espoir de détacher la Prusse de l'Autriche ne les inquiéta pas . Un mois après ils avaient repassé la frontière.

 

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La constitution civile du clergé :

le 12 juillet 1790 était publié le décret récapitulatif de la constitution civile du Clergé. C'est à partir d'un rapport présenté par l'avocat Martineau le 21 avril 1790 au nom du comité ecclésiastique que s'engage la discussion le 29 mai 90. combattu par Boisgelin archevêque d'Aix défendu par les avocats Treilhard et Camus.  Cette constitution aligne les circonscriptions ecclésiastiques sur les circonscriptions civiles. 83 diocèses , un par département, cela signifie un remaniement important de l'organisation ecclésiastique et par là, la remise en question de la hiérarchie de l'église. Les curés et les évêques seront élus à l'issue d'une messe dominicale à laquelle les électeurs seront tenu d'assister de façon à s'assurer de l'appartenance de l'électeur à la religion. La dîme ayant été supprimée, l'état prend en charge financièrement le culte. Seules sont conservées les fonctions pastorales, vicaires, curés, évêques. Le pape est exclu. Le traitement et le domicile sont réglés par la loi. Si le haut clergé y perd beaucoup, les curés voient leur sort s'améliorer. Le clergé est considéré comme un service publique.

Le serment:

le 27 novembre 1790 après deux jours d'âpres discussions la Constituante répute démissionnaires les prêtres qui ne prêteront pas serment de maintenir la constitution  dans laquelle la constitution civile du clergé est incluse. Les députés ecclésiastiques ont 8 jours pour jurer. A l'issue de ce délai, un tiers seulement à juré quant aux prêtres, plus de 45% refuseront le serment. La rupture avec Rome est consommée, ce qui créera des rétractations. Tant bien que mal le clergé constitutionnel sera en place à la fin de l'été 91. Cependant le 7 mai 1791 une loi sur la liberté de culte est votée. Tout culte peut se tenir dans des locaux avec à l'extérieur indiqué la nature de la destination du local. A compter de ce jour on pourra trouver deux cultes catholiques l'un par le clergé réfractaire l'autre par le clergé constitutionnel ce qui donnera l'impression au clergé jureur d'être schismatique.

L'état civil et le divorce:

le 20 septembre 1792 les registres de l'état civil sont confiés aux officiers locaux. C'est le clergé constitutionnel qui va en pâtir puis qu'on lui retire une de ses prérogatives. Le mariage n'est plus considéré comme un sacrement mais un contrat entre un homme et une femme. Le divorce pourra être prononcé par consentement mutuel ou par simple incompatibilité

 

QUI GOUVERNE CHEZ NOS AMIS ET/OU ENNEMIS
 

AU VATICAN
Pape Pie 6 (1775 - 1799)
GRANDE-BRETAGNE
Souverain Georges 3 (1760 - 1820)
Premier Ministre William Pitt le jeune, (1783 - 1801),
ESPAGNE
Souverain Charles 4 (1788 - 1808),
PORTUGAL
Souverain  Marie 1ère la Pieuse (1777 - 1816)
ETATS-UNIS D'AMERIQUE
Président George Washington (1789 - 1797)
PRUSSE
Souverain Frédéric-Guillaume 2 (1786 - 1797), Frédéric-Guillaume 3 (1797 - 1840)
AUTRICHE
Souverain François 2 ( 1792 - 1835)
RUSSIE
Souverain - Tsar Catherine 2 la grande (1762 - 1796)

 

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Informations sur la fiche
Numéro 91/145
Numéro -1ère République 4/12
Dernière révision 04/02/2010