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Le comité de salut public
Le 29 juillet le comité de salut public est
maintenant composé de Barère,
Billaud-Varenne, Collot d'herbois,
Carnot,
Prieur de la Côte d'Or, Robert
Lindet, et les nouveaux venus Pierre-Antoine
Laloy, Joseph Eschasseriaux,
Bréard, Thuriot,
Treilhard et
Tallien..
Le 1er septembre Barère, Billaud-Varenne, Collot d'herbois
quittent le comité et Merlin de Douai,
Delmas, Fourcroy et
Charles Cochon de Lapparent y entrent. Le 6 octobre ce sont Carnot,
Prieur de la Côte d'Or, Lindet qui quittent le comité.
Liberté de la presse
Les textes permettant aux comités
d'arrêter des députés sans que la convention les entende sont abrogés (31 juillet)
ainsi que la loi du 10 juin 94 (22 prairial) qui inaugurait la grande terreur le 1er août
. Lecointre , Tallien
et Fréron
qui réclamaient la liberté de la presse sont exclus des Jacobins à la demande de Carrier
et le premier numéro du journal de Babeuf "journal
de la liberté de la presse" parait, le 5 octobre il changera de nom il
devient "le tribun du peuple"
Le 7 février Babeuf est arrêté
Lutte contre la Vendée
Le 13 octobre 94 une amnistie est promise
aux insurgés du Morbihan s'il déposent les armes dans les 10 jours, la liberté de culte
est rétablie et les représentants en mission ont tous pouvoir pour négocier avec les
insurgés. Le 17 février après 6 jours de négociation au château de La Jaunaye près
de Nantes un accord est signé entre Charette et d'autres chefs
de l'insurrection vendéenne et la convention, résultat d'une politique militaire
intelligente de Canclaux et
Hoche.
Les rebelles sont amnistiés, le service militaire est limité au cadre territorial et la
liberté de culte est rétablie. Stofflet qui est battu à
Chemillé le 2 avril et dont le camp a été attaqué en forêt de Maulévrier (il avait
été garde de chasse du comte de Maulévrier) accepte un accord le 2 mai. Un
accord également est réalisé avec certains chefs Chouans le 20 avril près
de Rennes, les autres se joindront à l'accord le 2 mai à l'exception de
Cadoudal
qui s'oppose à Puisaye , celui-ci cherchait à unifier la
chouannerie sous son autorité. Fin mai la chouannerie reprend et les bandes de
Charette reprennent les armes fin juin . Le 23 juin
Villaret de
Joyeuse est battu par la flotte anglaise de Warren qui transporte
des émigrés. Ceux-ci vont débarquer quelques jours plus tard près de Quiberon
où se regroupent les chouans de Cadoudal qui se trouve à la
tête d'une armée de 15 000 hommes. Mais des dissensions au sein des chouans nuisent à
leur efficacité. Les émigrés échouent dans la prise de Vannes le 30 juin 95 . Ils sont
refoulés dans la presqu'île de Quiberon par Hoche qui
verrouille le passage. Ils capitulent le 21 juillet. Les commissions militaires créées
par Tallien et Blad
pour juger les émigrés entrent en
action. Sur 751 condamnés 748 sont fusillés le 27 juillet. Le 2 août la convention
rappelle à Paris ses deux représentants.
On arrête beaucoup on tue moins?
Des enquêtes sont initiées sur les
agissement des terroristes et des anciens membres des comités : enquête sur le
tribunal de Nantes et les agissement de Carrier , ce dernier
arrêté et jugé, est exécuté le 16 décembre. La publicité apportée à ce
jugement montre le début de la répression à l'égard des terroristes. La convention
décide l'arrestation et la mise en accusation de Barère, Billaud-Varenne,
Collot d'herbois et Vadier ce dernier se cache. Le 1er avril ils sont
déportés sans jugement craignant les manifestations de la foule, leur embarquement pour
la Guyanne aura lieu le 26 mai. Barère réussira à s'échapper jusqu'à l'amnistie. Le
28 mars 95, procès de Fouquier-Tinville l'ancien accusateur du
Tribunal révolutionnaire, il est exécuté le 7 mai ainsi que son collègue
Hermann
et 14 jurés. Arrestation de neuf députés montagnards dont
Cambon, Thuriot,
Bayle, Maignet,
Levasseur de la Sarthe et Lecointre
le 5 avril. Le 1er juin à nouveau arrestation de 9 députés Montagnards, 8 et 9 août 10
autres députés sont arrêtés dont Fouché. ..
L'économie
devient problématique, des révoltes éclatent
L'hiver est très rigoureux, le pain manque
la disette occasionne des émeutes. Le 24 décembre 94 le maximum est aboli, le maximum
est un règlement qui fixe le prix maximum des denrées essentielles et le montant des
salaires. Il a pour effet de raréfier l'offre il est tenu par le peuple comme responsable
de la disette. Des émeutes ont lieu à Rennes le 31 janvier 95 , Paris en mars
95 , Amiens, Rouen début avril, la disette sévit toujours à Paris début mai. Le
cour de l'assignat est au plus bas . Une nouvelle unité monétaire légale est créée,
le Franc qui jusqu'alors était une unité théorique de 10 g d'argent
dans le système décimal. C' est maintenant une pièce de monnaie de 5 grammes d'argent
de pureté 9/12. Début mai tout l'Est parisien est en ébullition , le 20 mai la
convention est envahie par des manifestants qui brandissent la tête du député
Féraud
qu'ils ont massacré. Les Montagnards essaient de faire passer des textes
satisfaisant les revendications populaires. Ces députés seront déclarés d'arrestation.
Il seront condamnés à mort le 17 juin, sur les six condamnés, 3 se suicideront
.Le 21 c'est une insurrection, la troupe de
Menou en
reprend le contrôle le 23 mai
La
terreur blanche:
Les royalistes se servent évidemment des
difficultés pour fomenter des troubles, manifestation anti-jacobine à Paris le 29 août.
A Paris une nouvelle génération de contre révolutionnaires apparaît ils sont appelés
les Muscadins, Incroyables ou Jeunesse
dorée. Armés de gourdins ils font la chasse aux jacobins. Derrière leurs meneurs on trouve
d'anciens terroristes tels que Fréron, Tallien,
Merlin de Thionville.
De nombreuses révoltes royalistes éclatent un peu partout dans le midi de la France
c'est souvent la chasse aux Jacobins. A Lyon, début mai, d'importants massacres ont lieu
la terreur blanche s'installe dans
la vallée du Rhône et dans le midi des bandes répandent la terreur ( compagnon de Jéhu, compagnons
du Soleil ) massacres de Jacobins à Aix en Provence le 11 mai et le 14 août,
Tarascon le 25 mai et le 20 juin, Nîmes le 4 juin, Avignon le 27 juin, Dreux 13
septembre , Chartres le 17 et dans Paris elle débute le 24 , Avignon le 28. Les
royalistes sont majoritaires dans certaines sections Parisiennes elles appellent à
l'insurrection.
L'émergence de Bonaparte:
Le 2 octobre 95, Menou qui est chargé
de
réprimer l'insurrection hésite. Le 4 octobre, Il est destitué et remplacé par
Barras. Ardemment républicain, Barras
fait appel à Bonaparte lui pour écraser l'insurrection royaliste à Paris (13
Vendémiaire
an 4, octobre 1795). Il sera secondé par
Joachim Murat qui aura un rôle déterminant en faisant transférer
à temps les canons depuis la porte des Sablons jusqu'aux Tuileries. Chargés
à mitraille ils vont faire 300 royalistes vont laisser leur vie sur le parvis de
l'église Saint Roch (proche des Tuileries). A la suite de cette insurrection,
Barras est nommé chef de l'armée de l'intérieur et Bonaparte
Général en second..
Les armées
révolutionnaires avancent partout
Sur le plan militaire les troupes
révolutionnaires avancent partout,
- Le 4 août prise de San Sébastian, le 9 août prise
de Trèves
- Le 24 libération de Valenciennes et le 30 Condé sur Escaut, avec cette
dernière victoire , tout le territoire français est libéré, une fête est organisée
sur le Champ de Mars.
- Le 17 septembre Kléber commence le siège
de Maastricht, le 23 Jourdan prend Aix la Chapelle, le 6 octobre
Championnet prend Cologne, le 8
Marceau
entre dans Bonn et le 10 Pichegru dans Bois le Duc.
- Le 15
octobre Desaix prend Frankental et
Gouvion Saint-Cyr
Ober- Moschel 18 Desaix prend Worms.
A la fin octobre les
armées de Sambre-et-Meuse et de Rhin-et-Moselle font leur jonction. Elles occupent toute
la rive gauche du Rhin à l'exception de Mayence , Maastricht et le Luxembourg.
La
coalition contre la France est rompue, la Prusse dénonce son alliance avec l'Angleterre
et la Hollande. Le 4 novembre Maastricht (Pays-Bas) capitule et l'armée française entre
dans Nimègue. Le 14 décembre Kléber commence le siège
de Mayence et Pichegru entre à Utrecht (Pays-Bas) , dans
Amsterdam le 20 janvier, la Haye le 22 et sa cavalerie prend la flotte hollandaise qui est
prise dans les glaces. Prise de Bilbao le 17 juillet
Traité de Bâle entre la France et la Prusse 5 avril 95.
Traité de La Hayes entre la France et la Hollande le 16
mai qui prend le nom de République Batave, la Prusse et la Hollande déposent les
armes.
Le 29 août traité de paix avec la Suède
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