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Situation de la République début 1794:
Les
Montagnards ont éliminé les Girondins et la Plaine n'a pas bronché. La situation
extérieure qui fut presque désespérée - la Gironde envisageait de se replier dans le
midi - devant la coalition Angleterre, Prusse, Autriche, Espagne, s'est redressée. La
situation intérieure: les insurrections sont en régression Lyon est maté Bordeaux et
Marseille également , les Vendéens viennent de subir une très grave défaite. Leurs
forces sont détruites
Le drapeau
tricolore:
Le 15 février 1794, la Convention décrète que «le
pavillon sera formé des trois couleurs nationales disposées en trois bandes
égales posées verticalement...»Le peintre David suggère que le bleu soit fixé à la hampe
(extrait d'Hérodote)
La lutte contre les Vendéens
:
Charette est battu à Machecoul le 2 janvier. Le
3, Noirmoutier est repris par les Républicains. Le général
Turreau
qui vient de reprendre Noirmoutier organise les colonnes
infernales, 12 colonnes vont parcourir la Vendée tuant et brûlant tout sur
leur passage. Le 29 La Rochejacquelein général vendéen est
tué dans une escarmouche. Le 23 février Charette prend Légé
-près de Nantes-
Lutte contre la
coalition:
Les Anglais débarquent en Corse avec la
complicité de Paoli un indépendantiste le 19 janvier et
prendront Bastia le 22 mai. Le 23 mars ils s'emparent de la Martinique et débarquent à
Sainte Lucie le 4 avril. Ils s'engagent le 19 avril à financer 62000 soldats prussiens
dans la guerre contre la France.
Le Général Pichegru entre
dans Courtrai (Belgique) puis dans Furnes, Ypres le 20 juin, Ostende le 4 juillet.
Jourdan
entre dans Charleroi le 25 juin, bat les Autrichiens à
Fleurus le 26
juin, entre dans Mons le 1er juillet.
Jourdan et Pichegru
entreront dans Bruxelles le 8 juillet puis dans Liège et Anvers le 24 juillet. Les
armées du nord sont coupées en deux à Landrecies par les Autrichiens mais cette
position sera reprise en Juillet. Dugommier et
Augereau battent les Espagnols au Boulou le 1er mai et reprennent Port Vendres et Collioure le 28.
Masséna prend le col de Trente aux
Piémontais le 8 mai et le Mont Cenis le 20.
Une armée française conduite par Victor
Hugues débarque en Guadeloupe le 3 juin. Sur mer a lieu un combat naval le
1er juin. Au prix de lourdes pertes,
Villaret de Joyeuse
parvient à protéger un important convoi de blé américain contre les Anglais au large
de Brest |

Le ballon captif
est employé pour la
première fois lors de la bataille de Fleurus . "L'entreprenant" que
la compagnie des aérostiers avait amené à Fleurus et qui était
maintenu en position par des câbles, pouvait surveiller les
manœuvres de l'ennemi qui était inquiet de voir cet engin. Les
passagers , des officiers, pouvaient communiquer avec le sol soit à
l'aide de pavillons employés dans la marine soit à l'aide de papier
glissant le long d'un fil qui les reliait avec le sol. |
Doit-on continuer la terreur?
Robespierre et
ses deux fidèles compagnons Couthon et
Saint-Just
pensent que la révolution doit se continuer dans la voie de la pureté et qui dit pureté
dit épuration la terreur doit continuer. Deux groupes ne sont pas d'accord pour
poursuivre dans cette voie: Les "Indulgents"
avec à leur tête Danton et Camille
Desmoulins
qui pensent que la terreur ne se justifie plus et les Hébertistes
et les Cordeliers et les Enragés
qui s'appuient sur la rue et sur le manque de subsistance pour attaquer le comité de
salut public et réclamer une intensification de la terreur ou des taxations de toutes
sortes contre les agioteurs et les accapareurs
Les Enragés
:
parmi
lesquels on comptera Jacques Roux, Jean-Théophile
Leclerc, Jean
François Varlet, Claire
Lacombe et Pauline Léon poussent
toujours aux extrêmes . Roux harcèle la convention de motions
contre les agioteurs et les accapareurs, il voudra prendre la succession de
Marat en août 93 il sera arrêté une première fois le 23 Août 93
et libéré le 27, mais arrêté à nouveau le 5 septembre il ne ressortira plus de prison
et finira par se suicider le 10 février 94. Claire Lacombe et
Pauline Léon sont fondatrices du club des citoyennes
républicaines révolutionnaires, cette dernière épousera JT
Leclerc ils seront arrêtés tous les trois le 2 avril 94, le couple Leclerc
libéré en Août ne fera plus parler de lui. Claire Lacombe,
actrice ne sera libérée qu'en Août 95 et abandonnera la politique. Varlet
est arrêté le 18 septembre 1793 et libéré le 14 novembre sous la pression de la
commune et des sections. Arrêté à nouveau fin 94 il sera libéré en 95 et ne fera plus
parler de lui.
Un successeur pour Marat :
Chez les Cordeliers
depuis le 13 juillet 93 jour de l'assassinat de
Marat
on se dispute sa succession Saint-Just dira "il n'y eut qu'un Marat,
ses successeurs sont des hypocrites dont rougit son ombre". Les dirigeants les plus
en vue étaient Momoro ( à qui l'on doit la devise
Liberté , Égalité, Fraternité )
Ronsin, Vincent,
Hébert et très proches
Bouchotte
(ministre de la guerre) Pache (qui fut ministre de la
guerre puis maire de Paris) Boulanger et
Hanriot
qui furent tous les deux des commandants de la garde nationale
La
folie meutrière continue:
Pour Robespierre
les uns comme les autres , indulgents comme extrémistes, sont aussi nuisibles puisque
leur action ne peut que nuire à la révolution. Début mars les cordeliers poussent de
violentes attaques contre les modérés dans la nuit du 13 au 14 les principaux dirigeants
sont arrêtés Hébert, Vincent, Ronsin, Momoro et le 18
Chaumette. Les indulgents ne sont pas épargnés, dans la nuit du 30 au 31
mars Danton, Camille Desmoulins, Philippeaux, et
Bruno de Lacroix sont
arrêtés. Le 17 mars Hérault de Séchelles et
Simond avaient
été arrêtés, ils seront assimilés aux indulgents ainsi que
Westermann.
Ils seront tous traduits devant le tribunal révolutionnaire le 2 avril 94 ainsi que
Delaunay,
Fabre d'Eglantine, Chabot et
Basire
compromis dans un scandale financier et des "hommes d'affaires" les frères
Frey
un aventurier Gusman. Tous seront guillotinés dans les jours
qui suivent..
La grande terreur
Le 10 juin (22 prairial) est votée la loi
sur le Tribunal Révolutionnaire qui va inaugurer la
grande terreur en simplifiant les procédures. Loi présentée par Couthon
avec des commentaires de Barère et de Robespierre
pour qui "la sévérité n'est redoutable que pour les ennemis de la
liberté". Dés lors, les altercations entre
Billaud-Varenne
et Collot d'Herbois d'une part et Robespierre
, Couthon et Saint-Just deviennent
très fréquentes. Le 26 juillet Robespierre est violemment
critiqué à la convention et le 27 il ne parvient pas à prendre la parole, la convention
décrète d'accusation Robespierre, Couthon, Saint-Just,
Lebas et
Augustin Robespierre (frère de Maximilien). Ils seront guillotinés le
lendemain ainsi que 19 de leurs partisans et le 29 juillet, 71 autres
robespierristes seront exécutés . Le peuple était las du sang, les victoires militaires
avaient écarté le danger extérieur, pourquoi poursuivre la terreur et surtout pourquoi
l'intensifier?. Tous les conventionnels se posaient la question à quand mon tour?
Apothéose condamnation de
Robespierre
Robespierre
s'était absenté quelques jours du comité, il était fatigué, il avait
perdu de sa vigueur ce fut sa fin. La plaine prenait sa revanche, elle n'avait pas
bronché lors de l'élimination des Girondins mais le moteur de la révolution avait
disparu elle allait maintenant se traîner et s'enliser.
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