PREMIERE  REPUBLIQUE

 

        Depuis Richelieu qui s'est évertué à donner au roi un pouvoir absolu, pouvoir qui est arrivé à son apogée sous Louis 14, il n'y a plus d'intermédiaire entre le peuple et le roi.
        Le peuple sous Louis 16 a bien changé il ne se laisse plus éblouir par la magnificence des grands. Le peuple qui comprend la presque totalité des Français, comporte dans ses rangs beaucoup de gens instruits, avocats, littérateurs, négociants, financiers, riches manufacturiers qui s'appuient sur le clergé. Au sein du clergé on trouve des princes au revenu considérable qui quelques fois donnaient l'exemple de l' irréligion, un jour, Louis 16 excédé lança "il serait convenable que l'archevêque de Paris crût en Dieu" , mais pour la plupart les curés ont  une vie difficile.
        Les nobles bénéficient de privilèges, ils ne paient pas d'impôt direct et surtout tout une catégorie d'emplois leur sont réservés au grand dam des bourgeois qui seraient aptes à les occuper. Les petits nobles n'ont pas des revenus très importants mais pour les paysans qui leur paient l'impôt ils sont des privilégiés. Sur 400 000 nobles seules 4 000 familles sont représentées à la Cour, ce sont ces nobles qui perçoivent des pensions et bénéfices. Les grands seigneurs touchent des revenus considérables, le Duc d'Orléans perçoit cinquante millions de livres de revenu ( près de 5 millions d' Euros).
        Les idées des écrivains et des philosophes modifient petit à petit les mentalités Montesquieu mort en 1755, Voltaire et JJ Rousseau tous deux morts en 1778, Diderot qui dirige l'Encyclopédie de 1751 à 1772, cette encyclopédie condamnée à la fois par l'Eglise et par la noblesse mais qui sera néanmoins publiée, il mourra en 1784. Le Figaro de Beaumarchais raillait devant des salles bondées "ceux qui avaient pour seul mérite de s'être donné la peine de naître" . Le peuple a évolué, mais les privilégiés sont immobiles. La rupture est fatale et il n'y a rien entre le peuple et le roi.

 

DATES PERIODE SEQUENCE LES FAITS EN BREF
5 mai 1789

20 juin 1789

Etats généraux du 5  mai 89 au 20 juin 89

Fiche:1

Louis 16 se sépare successivement de ses premiers ministres, Turgot, Necker, Calonne, Brienne qui n'ont pas réussi à faire passer les réformes nécessaires au redressement des finances du royaume.  Par ses alternances de fermeté et de mollesse Louis 16 n'a pas la confiance, il n'est pas soutenu par le peuple, même lorsque ses ministres veulent faire payer les privilégiés. Il décide de convoquer les états généraux. Réuni le 5 mai 1789 , le Tiers comprend qu'il se heurtera au mur des privilèges. Le tiers se déclare seul représentant de la nation et décide par le serment du jeu de paume de donner une constitution à la France
20 juin 1789

30 septembre 1791

L'Assemblée Constituante du 20 juin 89 au 30 septembre 91

Fiche: 2

Le roi capitule et demande à la noblesse et au clergé de se joindre au tiers.  Il renvoie Necker qui était populaire ce qui provoque des émeutes et la prise de la Bastille symbole de l'arbitraire royal. Dans la nuit du 4 août l'assemblée constituante abolit les privilèges et vote la déclaration des droits de l'homme le 26. Le roi quitte Versailles sur les conseils de Lafayette et rentre à Paris pour restaurer la confiance. Les biens du clergé sont nationalisés et l'organisation du clergé séculier réglementée le 12 juillet 1790. Les nobles commencent à émigrer. dans la nuit du 20 au 21 juin le roi s'enfuit, arrêté à Varennes il est ramené à Paris. L'assemblée constituante ayant terminé ses travaux se sépare le 30 septembre 1791
30 septembre 1791

22 septembre 1792
(1er Vendémiaire
An I )

L'Assemblée Législative L'Assemblée Législative est élue le 1er octobre 1791
du 30 septembre 91 au
1er mai 92

Fiche: 3A

A l'initiative de Robespierre les membres de la constituante ne se présentèrent pas à l'élection pour l'assemblée législative elle fut composée de 745 hommes nouveaux. Des troubles éclatent en province entre le peuple et la noblesse. De l'extérieur, les émigrés tentaient de créer des troubles un peu partout. Devant les ingérences étrangères et les ultimatum de l'Autriche à rétablir les nobles dans leurs droits, Louis 16 déclare la guerre au roi de Bohême et de Hongrie le 20 avril 1792. Il espère secrètement que la France perdra.
La patrie est en danger
du 1er mai 92 au
22 septembre 92
(1er vendémiaire an I)

Fiche: 3B

La guerre débute mal le roi de Prusse se joint à l'Autriche. Le duc de Brunswick chef des armées prussiennes publie un manifeste menaçant la France de représailles. En réponse, le 10 août une insurrection éclate renverse la commune de Paris et crée une commune insurrectionnelle et attaque les Tuileries. Les Prussiens encerclaient Verdun dernière place forte avant Paris. Avant de se porter sur les frontières il faut éliminer les mauvais citoyens, des massacres sont perpétrés. La royauté est abolie. Louis 16 étant déchu de ses droits, la constitution n'était plus valide on élit une convention pour donner une nouvelle constitution, le 21 septembre 1792, république est née. Les troupes de Dumouriez et Kellermann à Valmy prennent à revers Brunswick qui rebrousse chemin.
22 septembre 1792
(1er Vendémiaire
An I )

26 octobre 1795
(4 Brumaire an IV)

La Convention 1/ Girondins et Montagnards:
du 22 septembre 92 (1er vendémiaire an I) au 6 avril 93
(17 germinal an I)

Fiche: 4A

avril 93 ( La convention est composée de 160 Girondins, 140 Montagnards et la Plaine comptait 480 membres
Le 11 décembre 1792 commence le procès de Louis 16, il sera guillotiné le 21 janvier 1793, Entre Girondins et Montagnards on s'attaque avec véhémence. Sur le plan militaire, les troupes de la république sont victorieuses sur de nombreux fronts. Une coalition se fait contre la France qui remporte des victoires. La convention lève 300 000 hommes et la Vendée se soulève contre la révolution. On cherche des suspects partout, des tribunaux d'exception sont créés. Les montagnards éliminent les Girondins. Toutes les frontières sont enfoncées par la coalition 
Le comité de salut public:
du 6 avril 93
(17 germinal an I) au
31 décembre 93
( 11 nivôse an II)

Fiche: 4B

Les montagnards votent une constitution très libérale mais remettent son application à plus tard en attendant ils optent pour un régime de dictature et créent en octobre 1793 le comité de salut public qui a autorité sur tout et tous. La terreur règne, le fanatisme devenait une vertu. Il décrète la levée en masse de tout les célibataires et veufs sans enfant de 18 à 25 ans fin 93 les effectifs seront de 630 000 hommes et en août 94 de 800 000. La tactique était pas de longs sièges mais l'offensive et enfin la charge à la baïonnette en chantant la Marseillaise.
Apogée et Chute de Robespierre
du 31 décembre 93
( 11 nivôse an II) au
28 juillet 94
( 10 thermidor an II )

Fiche: 4C

Robespierre était devenu l'homme politique majeur. La lutte est terrible entre partisans et ennemis de la terreur. En 45 jours 1285 têtes furent coupées. Mais l'étoile de Robespierre pâlit. Le 27 juillet 1794 ( 9 thermidor an II ) Robespierre est arrêté le lendemain il est guillotiné. La plaine était victorieuse mais c'était aussi la victoire des politiciens et des spéculateurs sur l'idéal révolutionnaire
La réaction thermidorienne
du 28 juillet 94
( 10 thermidor an II ) au 
26 octobre 95
( 5 brumaire an III)

Fiche: 4D

  Les thermidoriens étaient pour nombre d'entre eux ceux qui avait fait régner la terreur, des terroristes repentis. La convention et le comité de salut public évoluèrent vers plus de libéralisme; Les persécutions violentes cessèrent peu à peu. La convention décide la séparation de l'Eglise et de l'Etat en mai 1795 . La convention fut l'objet de deux attaques , le 20 mai par les montagnards (1er prairial an III ) l' insurrection fut écrasée par la troupe, la seconde par des royalistes le 5 octobre 1795 ( 13 vendémiaire an IV ) qui furent dispersés ( à l'aide de la mitraille) par le Général Bonaparte.
 

26 octobre 1795
(4 Brumaire an IV)

10 Novembre 1799
(19 Brumaire an VIII)

Le Directoire Installation du directoire
la constitution n'est plus respectée
du 26 octobre 95
( 4 brumaire an IV) au
au 11 mai 98
( 22 floréal an VI)

Fiche: 5A

La République sortait de la phase révolutionnaire pour entrer dans la phase constitutionnelle. Le gouvernement fut constitué de 5 membres appelé Directoire. Barras, Reubell, la Révellière, Le Tourneur, Carnot .Les menaces pesaient toujours sur lui à l'intérieur, les Jacobins et les Royalistes à l'extérieur l'Autriche et l'Angleterre et le peuple mourrait de faim. L'économie va très mal. Au printemps 96 c'est la conspiration des égaux inspirée par Babeuf visant à l'instauration d'un régime communiste. Babeuf et les principaux meneurs jacobins sont arrêtés et exécutés. Aux élections de renouvellement du tiers des conseils, sur 216 sortants seuls 13 son réélus au bénéfice des royalistes. Ils commencèrent à prendre des mesures favorables aux royalistes . Le directoire appuyé par l'armée font un coup d'état le 4 septembre 1797 (18 Fructidor an V) les élections furent annulées 53 députés déportés ainsi que 70 journalistes. La liberté de la presse est supprimée pour une année, le 11 mai 98 ( 22 Floréal  an VI ) élections les Jacobins remplacent les Royalistes, coup d'état dans l'autre sens 98 élus invalidés.
Le directoire connaît des problèmes à l'intérieur et à l'extérieur
du 11 mai 98
( 22 floréal an VI) au
10 novembre 99
(19 brumaire an 8)

Fiche: 5B

L'industrie renaît l'économie s'améliore. L'armée connaît des problèmes d'effectif 1 100 000 en 94, seuls 750 000 étaient présents et en 96: 410 000 vote d'une loi sur la conscription. Les  volontés expansionnistes du directoire, campagnes d'Italie, tentative de débarquement en Irlande, campagne d'Egypte suscitent une nouvelle coalition qui, avec les émigrés concocte une invasion de la France. A l'intérieur, l' insécurité gagne tout le pays,   le gouvernement perd les élections au printemps 99 au profit de deux courants, les Révisionnistes qui voulaient une révision de la constitution dans un sens autoritaire (Seyes, Mme de Staël -fille de Necker-) et les Néo-Jacobins qui ne pardonnaient pas le coup d'état de 98.
Sous la pression des nouveaux élus, trois membres du Directoire durent démissionner le 18 juin 1799 ( 30 prairial an VII ). Tous les regards se tournaient vers Bonaparte. Ce fut le coup d'état du 19 brumaire . Le gouvernement de la France était confié à trois consuls provisoires Sieyès, Roger Ducos et Bonaparte.
10 Novembre 1799
( 19 Brumaire an VIII )

2 Décembre 1804
(11 Frimaire an XIII)

Le Consulat Bonaparte 1er Consul
du 10 novembre 99
(19 brumaire an 8) au
2 août 1802
( 14 thermidor an X)

Fiche: 6A

Le peuple attendait de Bonaparte l'ordre et la sécurité. Il pouvait tout se permettre. Il met en place un régime ultra centralisateur où il est premier consul. Il réorganise l'administration, il rétablit des relations avec l'église. Il doit repartir en guerre contre l'Autriche qui capitule en février 1801 et la paix avec l'Angleterre (26 mars 1802 ) désarme la coalition
La marche vers l'Empire
du 2 août 1802
( 14 thermidor an X) au
2 décembre 1804
( 11 frimaire an XIII)

Fiche : 6B

En mai 1802 le Sénat demande la réélection de Bonaparte  pour 10 ans et le Conseil d'Etat estime qu'il faut le nommer à vie. Un plébiscite approuve la formule à une forte majorité.Une constitution publié en Août 1802 renforce encore ses pouvoirs. Un complot royaliste découvert en août 1803 le duc d'Enghien est fusillé. Le Tribunat propose que Napoléon Bonaparte soit proclamé Empereur
2 Décembre 1804
( 11 frimaire an XIII)
l' Empire Napoléon Bonaparte

Fiche: 7

DATES PERIODE SEQUENCE LES FAITS EN BREF

 

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Fiche révisée le 23 mars 2018 et 30 décembre 2023